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- Téo Perrin
- 15 août 2022
Classement de Shanghaï 2022 : trois universités françaises dans le TOP 50
Pour sa vingtième édition, le cabinet Shanghai Ranking Consulting a publié son fameux « Classement de Shanghai ». Cette année à nouveau, trois universités françaises restent parmi les 50 meilleures universités du monde malgré une légère chute. Retour sur le classement de Shanghai 2022.
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Shanghai Ranking : le classement 2022
Rang 2022 | Evolution 21-22 | Etablissement | Pays |
---|---|---|---|
1 | = | Harvard University | États-Unis |
2 | = | Stanford University | États-Unis |
3 | +1 | Massachussetts Institute of Technology (MIT) | États-Unis |
4 | -1 | University of Cambridge | Royaume-Uni |
5 | = | University of California, Berkeley | États-Unis |
6 | = | Princeton University | États-Unis |
7 | = | University of Oxford | Royaume-Uni |
8 | = | Columbia University | États-Unis |
9 | = | California Institute of Technology | États-Unis |
10 | = | University of Chicago | États-Unis |
11 | = | Yale University | États-Unis |
12 | = | Cornell University | États-Unis |
13 | +1 | University of California, Los Angeles | États-Unis |
14 | +2 | Johns Hopkins University | États-Unis |
15 | = | University of Pennsylvania | États-Unis |
16 | -3 | Université Paris-Saclay | France |
17 | -2 | University of Washington | États-Unis |
18 | -1 | University College London | Royaume-Uni |
19 | +1 | University of California, San Francisco | États-Unis |
20 | +1 | ETH Zurich | Suisse |
21 | -3 | University of California, San Diego | États-Unis |
22 | = | University of Toronto | Canada |
23 | +2 | Imperial College London | Royaume-Uni |
24 | = | The University of Tokyo | Japon |
25 | +2 | New York University | États-Unis |
26 | +2 | Tsinghua University | Chine |
27 | -4 | Washington University in St. Louis | États-Unis |
28 | -2 | University of Michigan-Ann Arbor | États-Unis |
29 | = | University of North Carolina at Chapel Hill | États-Unis |
30 | +4 | Northwestern University | États-Unis |
Retrouvez le classement intégral Shanghai 2022 ici.
Le top 5 mondial selon le classement Shanghai 2022
Année après année, les universités américaines d’Harvard, de Standford et du MIT se détachent dans le trio de tête. D’ailleurs, le top 15 mondial est dominé par des universités anglo-saxonnes qui se distinguent pour les six critères pris en compte dans le classement :
- le nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les diplômés ;
- le nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les enseignants-chercheurs ;
- le nombre de publications dans les revues Science et Nature ;
- le nombre de chercheurs les plus cités dans leurs disciplines ;
- le nombre d’articles indexés dans Science Citation Index et Social Sciences Citation Index ;
- la performance académique, mesurée par ces cinq indicateurs, divisés par le nombre d’enseignants-chercheurs.
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Les trois universités françaises dans le TOP 50
Après une progression constante ces deux dernières années, les universités françaises perdent néanmoins quelques places dans le classement 2022.
- L’université Paris-Saclay est classée 16ème, c’est d’ailleurs la première institution non anglo-saxonne du classement, elle perd cependant trois places par rapport au classement 2021.
- Paris Science et Lettres (PSL) arrive ensuite à la 40ème place, une chute de 2 places en un an. Derrière cet acronyme un peu mystérieux, ce sont les ENS, l’université de Paris-Dauphine et Mines-ParisTech qui sont regroupées.
- La Sorbonne perd quant-à-elle 8 places pour se loger à la 43 places. L’université mythique française brille néanmoins pour ses formations en mathématiques et en océanographie (classées 3ème mondiales).
Arrivent ensuite, dans l’ordre, parmi les 1000 universités classées : l’université Paris Cité / Aix-Marseille / Grenoble-Alpes et celle de Strasbourg.
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Un classement particulièrement influent dans le milieu académique
Depuis près de vingt ans, ce classement fait loi dans les politiques publiques et les établissements. Pour les universités, c’est l’opportunité d’accroître leur notoriété à l’international, d’attirer les meilleurs étudiants de l’étranger et de recruter des professeurs de talents. Estelle Lacona, présidente de l’université Paris-Saclay, déclare d’ailleurs, « on n’a jamais eu autant d’entreprises qui sont venues discuter et collaborer avec l’université Paris-Saclay depuis que nous sommes classés dans le top 20 Shanghai ».
De l’autre côté, pour les Etats, ce classement est un outil majeur de soft-power permettant de montrer au monde entier l’efficacité de ses politiques publiques et d’attirer les meilleurs talents des quatre coins du monde. Le fameux phénomène du « brain-drain ».
D’ailleurs, à la sortie du classement ce lundi, le président chinois Xi Jinping a appelé les universités chinoises à sortir de ce classement afin « d’hériter du gêne rouge pour devenir des références mondiales aux caractéristiques chinoises ». Au-delà de la réaction ostensiblement ressentimiste – la première université chinoise occupant seulement la 28ème place – se cache une véritable critique : le classement tend à homogénéiser les universités, en développant seulement les critères pris en compte, et ce au détriment des spécificités pédagogiques et des besoins propres au pays dans lequel elles se situent.
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Shanghai Ranking : Un classement considéré certes, mais critiqué
Bien que depuis vingt ans, le classement de Shanghai demeure une référence pour les milieux académiques mondiaux, il n’en est pas moins critiqué pour le peu de facteurs pris en compte pour l’établir. En effet, sont seulement analysées des variables quantitatives, et non qualitatives. Ainsi, les innovations pédagogiques, le bien-être des élèves ou encore le taux d’insertion sur le marché et les perspectives de carrières ne sont absolument pas dans les préoccupations de l’institution shanghaïenne.
Ce biais peut expliquer la domination du classement par les universités américaines (39 dans le top 100) qui sont dotées de moyens considérables en comparaison aux autres pays. Cela s’explique notamment par la hauteur des frais de scolarité demandés à leurs étudiants. Pour rappel, une année à Harvard en undergraduate vous coûtera près de 51 000$, auxquels s’ajoutent pour l’université les nombreux dons perçus tous les ans.
Par exemple, Standford dénombre plus de 79 000 donataires qui lui apportent plus d’un milliard par an depuis 2012.
Bon à savoir : Harvard occupe la tête du classement depuis sa création en 2003. Vingt années de succès pour l’université de Boston.