Interview de Alfonso Lopez de Castro, président de Financia Business School

Ancien trader à la Deutsche Bank, Alfonso Lopez de Castro a su mettre son expertise de la finance au service d’un projet pédagogique ambitieux. Après avoir fondé un département de Corporate Finance au sein d’une société d’investissement, il s’est imposé comme une figure de référence dans le domaine en France. Il y a douze ans, animé par la volonté de démocratiser l’accès aux métiers de la finance, il fonde Financia Business School, une école pensée pour former les talents de demain à travers une approche concrète, inclusive et profondément ancrée dans la réalité du terrain. Rencontre avec Alfonso Lopez de Castro.

Présentez-vous en quelques mots (parcours académique et professionnel)

J’ai suivi un parcours classique dans la finance, en commençant par une école de commerce. J’ai ensuite exercé comme trader à la Deutsche Bank pendant plusieurs années. Par la suite, j’ai intégré une société d’investissement en tant qu’intrapreneur. Il y a 24 ans, j’y ai fondé le département Corporate Finance, dédié à l’accompagnement des entreprises cotées en bourse. Au fil du temps, je suis devenu un acteur de référence en France dans le domaine des small caps, c’est-à-dire les petites capitalisations boursières. Il y a 12 ans, j’ai fondé Financia Business School, que je dirige aujourd’hui tout en poursuivant mes activités dans la finance.

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Pouvez-vous revenir sur le lancement de Financia Business School ?

En France, il existe de nombreuses formations de très haut niveau dans le domaine de la finance, notamment au sein des écoles de commerce, où environ 30 % des étudiants se dirigent vers ce secteur. Pourtant, à l’époque, plusieurs éléments faisaient défaut. D’une part, il existait très peu d’écoles véritablement spécialisées en finance. D’autre part, l’égalité des chances restait un défi : les écoles étaient souvent très coûteuses et peu accessibles à tous.

Avec Financia, nous avons voulu repenser ce modèle avec une approche plus inclusive et accessible. Nous avons placé l’entreprise et l’humain au cœur de notre projet pédagogique en étant notamment pionniers sur l’apprentissage. L’alternance permet à tous les talents de se révéler en réduisant les inégalités sociales et en donnant à chacun une véritable expérience professionnelle, c’est un vrai tremplin.

Nous avons aussi constaté qu’il était difficile, pour beaucoup, d’avoir un contact direct dans le monde de la finance. C’est pourquoi nous avons construit Financia Business School avec un corps professoral composé de professionnels en activité, d’universitaires et de figures emblématiques de l’enseignement, comme Christian de Boissieu. Ces intervenants apportent bien plus qu’un enseignement : ils ouvrent des portes, offrent un véritable réseau social et professionnel.

Notre ambition, dès le départ, a été claire : créer une école spécialisée, étroitement connectée au monde de l’entreprise, capable de mener chaque étudiant vers un métier dans la finance, et à un haut niveau.

Selon vous, en quoi l’alternance est-elle un pilier central de la pédagogie de Financia Business School ? Pouvez-vous citer quelques entreprises ou institutions partenaires ?

L’alternance est au cœur de notre modèle pédagogique depuis maintenant 11 ans. Elle répond à deux enjeux majeurs : le financement des études et l’insertion professionnelle. En optant pour ce type de formation, nos étudiants n’ont pas à s’endetter, tout en acquérant une véritable expérience de terrain.

Chez Financia, l’accompagnement débute bien avant l’entrée en entreprise. Dès leur intégration, les étudiants sont assistés. Avant même le début des cours, nous proposons un parcours de préparation complet pour garantir leur réussite avec :

• Des cours de bienséance, pour maîtriser les codes comportementaux propres au monde de la finance.
• Un atelier sur la tenue vestimentaire, avec une entreprise partenaire qui propose des costumes sur mesure à des prix accessibles, car tout le monde ne possède pas la tenue exigée dans ce secteur.
• Une séance photo professionnelle, pour un portrait de qualité à intégrer sur  leur CV et leurs profils en ligne.
• Des ateliers pratiques, notamment sur la rédaction de CV, l’optimisation du profil LinkedIn et la prise de parole en public.
• Un accompagnement personnalisé, avec un “coach métier” dédié qui aide chaque étudiant à préparer ses entretiens et à structurer sa recherche d’alternance.

Nous collaborons avec de nombreuses institutions financières et entreprises. Lors de notre dernier job dating, plus de 30 entreprises étaient présentes, dont une dizaine de banques. Grâce à cet écosystème et à notre accompagnement sur-mesure, nous enregistrons un taux de placement exceptionnel : plus de 95 % de nos étudiants trouvent une alternance, et ce, dans des structures de haut niveau !

Quels sont les débouchés après Financia Business School ?

Nos spécialisations ouvrent la voie à une large palette de métiers dans le domaine de la finance. En gestion de patrimoine, nos diplômés deviennent en majorité conseillers patrimoniaux ou chargés d’affaires. En finance de marché, plusieurs de nos étudiants rejoignent les salles de marché sur des fonctions support ou intègrent des équipes de compliance, un secteur en pleine croissance.

L’audit et la banque représentent également d’importants viviers d’emplois pour nos étudiants. En finance d’entreprise, les débouchés sont variés : analyste financier, contrôleur de gestion, chargé d’analyse… Enfin, l’immobilier offre aussi de belles opportunités, notamment en tant qu’analyste financier immobilier.

En résumé, Financia Business School forme aux principaux métiers qui recrutent aujourd’hui et demain dans l’univers de la finance.

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Qu’est-ce qui différencie Financia Business School des autres écoles de commerce en région parisienne ?

Financia a été la première école à se spécialiser entièrement dans la finance. C’est cette expertise pointue qui attire les étudiants passionnés par ce secteur. La finance offre des métiers dynamiques, en prise directe avec l’actualité économique, qui recrutent massivement et permettent une évolution rapide. C’est aussi un domaine où les opportunités financières sont très attractives — un facteur non négligeable pour les jeunes en quête de sens et de perspectives concrètes.

Quels types d’étudiants recherchez-vous ?

Nous recherchons avant tout des étudiants motivés, avec une vraie appétence pour la finance. Dans ce domaine, le mindset est essentiel : il faut savoir s’intégrer à une équipe, collaborer efficacement et faire preuve d’une grande intelligence relationnelle.

Quand je rencontre un candidat, je me pose toujours la même question : Est-ce que je le prendrais avec moi en entreprise ? Car au-delà des compétences techniques (savoir analyser, diagnostiquer, manipuler les chiffres) ce qui fait la différence, c’est l’humain.

La réussite en finance repose autant sur la capacité à travailler en équipe que sur la maîtrise des outils. Nous valorisons les profils capables d’apporter une vision nouvelle, de s’adapter et de transformer la diversité des parcours en force collective.

Pouvez-vous nous citer un cours dont vous êtes particulièrement fier parmi tous ceux que vous proposez ?

Nous avons beaucoup innové dans nos enseignements. Dès 2017, par exemple, nous avons été parmi les premiers à proposer des cours sur la blockchain. Mais s’il y a un cours dont je suis particulièrement fier, c’est celui dédié à l’éloquence.

Chez Financia, nous formons très tôt nos étudiants à la prise de parole en public, parfois même avant leur admission définitive. Car au-delà des compétences techniques, ce sont les relations humaines qui font la différence dans une carrière. Et savoir s’exprimer avec clarté et impact en fait partie. Peu de formations reconnues par l’État intègrent l’éloquence dans leur programme. Nous allons même plus loin, avec un concours d’éloquence interne qui rencontre un véritable succès auprès de nos étudiants. C’est un véritable atout : savoir communiquer, c’est déjà se démarquer !

Comment adaptez-vous vos formations aux grandes transformations de la finance (digitalisation, finance durable, crypto, etc.) ?

Je suis l’un des rares présidents d’école à conserver une double activité professionnelle  pour rester connecté aux réalités du terrain. Aujourd’hui, l’évolution technologique est si rapide qu’un produit peut être développé en quelques mois, là où il fallait autrefois des années.

Nous enseignons donc à nos étudiants à se former en continu et à développer leur agilité, car une partie des savoirs techniques transmis en école sera rapidement dépassée une fois sur le marché du travail. Pour cela, nous nous appuyons sur une double approche : d’un côté, des cours théoriques solides dispensés par de grands universitaires, car la théorie reste un socle essentiel pour évoluer ; de l’autre, des enseignements pratiques assurés par des professionnels en activité, en prise directe avec les transformations du secteur financier et les besoins des entreprises.

Quels sont vos projets ou ambitions pour les années à venir ?

Notre ambition est de rester proches des étudiants et des bassins économiques dynamiques. Après Paris, Lyon et Bordeaux, nous souhaitons continuer à nous développer dans des villes où le tissu industriel et financier est solide, avec la présence de banques régionales, de sociétés de gestion et d’universités de qualité pour recruter de grands professeurs sur la partie théorique.

Un mot de la fin ?

J’aurais un conseil pour les étudiants intéressés par la finance : ne vous arrêtez pas au nom d’une école. Réfléchissez d’abord aux métiers qui vous attirent, puis assurez-vous que la formation que vous visez est en phase avec vos ambitions. Je vous encourage à aller sur LinkedIn, à consulter les parcours des alumni, à échanger avec les étudiants. Posez-leur des questions concrètes : en quoi leur formation les a-t-elle préparés à leur métier ? Ce sont ces retours qui vous permettront de faire un choix éclairé.

Enfin, n’attendez pas pour construire votre réseau : c’est un levier essentiel de réussite. Chez Financia Business School, nous transmettons dès le début les outils et la culture du réseau, c’est ce qui fait la force de nos diplômés.