Girard, la marque qui révolutionne la mode
En décembre 2019, Nathan, étudiant à Neoma, a eu cette idée familiale et un peu folle : faire des habits éco-responsables à partir de chutes de tissus de créateurs. Girard était née. Aujourd’hui, toutes les pièces sont fabriquées dans un atelier de réinsertion professionnelle dans le Nord de la France, et, une collection de bijoux récemment lancée vient s’ajouter aux collections L’Homme et La Femme.
Retour sur cette aventure entrepreneuriale avec Nathan Cape.
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Comment t’es venue l’idée de lancer ta propre marque d’habits ?
J’avais envie de me lancer dans l’entrepreneuriat, de lancer ma propre affaire. Ma soeur, elle, est diplômée de l’Esmod et voulait créer sa marque de vêtement. Alors assez naturellement, est venue l’idée de nous associer ; c’était une envie mutuelle. De plus, j’ai toujours été intéressé par la mode donc le projet m’a vraiment attiré.
Cependant, derrière cette aventure entrepreneuriale se cache, aussi, une volonté de changer nos façons de consommer, de prendre un pas de coté avec la fast-fashion et de développer une marque Ethique et Sociale. Girard est dans son ADN, un produit de la slow-fashion.
Mais pourquoi Girard ?
Alors c’est le nom de famille de mes grands-parents maternels, et, l’aspect familial est au coeur de la marque. De plus, pour son projet de fin d’étude à l’Esmod, ma soeur devait créer une collection de vêtements. Collection qu’elle avait appelé Girard car elle s’était directement inspirée des photos de mon grand-père. Notre marque reprend aujourd’hui cette identité vintage.
Quel rôle occupes-tu dans l’entreprise?
Je m’occupe plus de la partie marketing, de l’événementiel et du site internet. Ma soeur, quant-à-elle, gère la partie création et le design. En parallèle, une équipe de l’ISCOM gère toute la communication ! Avec ma soeur, on va chiner ensemble des patrons dans des brocantes. Par exemple, pour la prochaine collection, on a trouvé des anciens stocks Hugo Boss.
Eva Cape dans l’atelier de Girard
Quel est le plus gros défi que tu as eu a affronté jusqu’ici ?
Je dirais que ça a été de gérer une relation avec notre intermédiaire dans l’atelier de production. Il ne respectait pas les délais, était irrégulier… Il nous a donc fallu nous adapter, en période de covid en plus, tout en préservant l’image de la marque : il ne fallait évidemment pas que les clients soient impactés.
Dans cinq ans, tu vois comment Girard ?
Je vois Girard beaucoup plus présent à l’international. Dans cinq ans, j’espère que notre marque aura gagné en popularité et en reconnaissance.
On aimerait bien aussi avoir nos propres magasins dans plusieurs villes, et, quelques concepts-store. Evidemment, il faudra penser à développer un autre modèle car on ne pourra plus se rendre nous-mêmes sur les brocantes pour chiner des patrons, mais, il faudra mettre en place une équipe pour le faire ! C’est un modèle à penser dès maintenant.
Pour toi, l’éthique est-elle indispensable dans un projet entrepreneurial aujourd’hui ?
Je crois que l’éthique a aujourd’hui un vrai impact sur notre façon de consommer, de vivre en société et, plus globalement, sur les grandes tendances de notre génération. Nous sommes, un peu, la génération qui veut changer les choses, alors développer des projets avec une vraie éthique est un moyen d’y parvenir. Bien-sûr, la place de l’éthique est relative pour chaque personne, mais, en mettant en avant un projet social et environnemental, Girard essaie de responsabiliser les consommateurs et de les rendre acteur de leur façon de consommer.
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Pour toi, quelles sont les deux principales raisons pour lesquelles je devrais acheter des habits Girard ?
D’abord si tu veux soutenir et adhérer à une marque éthique, qui défend un projet environnemental et social fort. Ensuite, évidemment, si tu aimes le style vintage, les codes du passés et que tu te retrouves dans les coupes un peu loose alors Girard est faîte pour toi !
Retrouvez ici le site de Girard.
