
- CARRIÈRE
- Auriane Ducherpozat
- 21 juin 2025
Que faire pendant sa césure pour booster son CV : grand groupe ou start-up ?
Dans le parcours des étudiants en école de commerce ou d’ingénieur, les stages sont souvent des jalons déterminants. Expériences pratiques, tremplins vers l’emploi, ils constituent aussi une vitrine sur le CV. Mais une question divise encore : vaut-il mieux faire un stage en start-up ou dans un grand groupe ? Chacun présente des avantages distincts… et leur impact sur un CV dépend avant tout de l’objectif professionnel visé.
Le grand groupe : la puissance d’un nom et la rigueur des process
Faire un stage dans un grand groupe, c’est entrer dans une entreprise reconnue, avec une marque forte. Sur un CV, le nom d’un leader du CAC 40 ou d’un géant international capte immédiatement l’attention des recruteurs. En effet, il garantit une certaine sélectivité à l’entrée, une formation rigoureuse et une expérience normée, donc facilement lisible.
Un stage en grande entreprise, c’est aussi l’opportunité d’apprendre à évoluer dans un environnement structuré. Les processus sont bien établis, les fonctions bien définies, les outils performants. Cela permet aux étudiants de découvrir des standards professionnels élevés et d’apprendre à travailler en équipe. C’est également un bon moyen d’apprendre à gérer des projets avec méthode et de se former sur des logiciels souvent utilisés partout ailleurs.
Pour ceux qui visent une carrière en conseil ou en finance, cette ligne sur le CV peut faire la différence. C’est le cas en particulier lors des premières sélections.
Lire plus : Les métiers qui paient mieux en start-up qu’en grande entreprise
Les limites : peu de responsabilités et beaucoup d’intermédiaires
Mais l’envers du décor, c’est aussi une organisation parfois rigide. Dans un grand groupe, un stagiaire peut se retrouver cantonné à des tâches répétitives ou à faible valeur ajoutée. Il aura en outre un impact limité sur les décisions stratégiques. La hiérarchie et les process peuvent ralentir les initiatives. Certains jeunes regrettent alors de ne pas avoir été assez « challengés ».
La start-up : liberté, apprentissage transversal et impact immédiat
À l’opposé, faire un stage en start-up, c’est souvent plonger dans un environnement ultra-dynamique, en constante évolution. L’équipe est réduite, les responsabilités sont nombreuses, la hiérarchie aplatie. Ainsi, même un stagiaire peut piloter un projet de A à Z, prendre la parole lors des réunions stratégiques, et voir immédiatement les fruits de son travail.
C’est un cadre idéal pour les profils débrouillards, curieux, qui aiment apprendre en faisant. En start-up, pas de process rigide : on teste, on ajuste, on recommence. Cela développe la polyvalence, l’autonomie, la capacité à résoudre des problèmes concrets. Des qualités particulièrement valorisées dans les environnements agiles ou entrepreneuriaux.
Sur un CV, un stage en start-up peut donc attirer l’attention d’un recruteur à la recherche de profils adaptables, agiles, créatifs.
Les limites : manque de cadre et de reconnaissance
Cependant, tout n’est pas rose dans le monde des start-up. Certaines manquent de moyens, de structure ou d’encadrement. Un stagiaire peut se retrouver livré à lui-même, sans formation ni feedback régulier. De plus, toutes les start-up n’ont pas la même notoriété. Sur un CV, le nom d’une jeune pousse inconnue peut passer inaperçu si l’on ne prend pas le temps d’en expliciter la mission et les résultats concrets.
Il faut donc savoir mettre en valeur cette expérience dans le CV et en entretien. Il faut décrire les responsabilités assumées, les compétences développées et les impacts générés. Ce n’est pas tant le nom de l’entreprise que le contenu de la mission qui fera la différence.
Alors, lequel booste le plus un CV ?
La vérité, c’est qu’il n’y a pas de réponse unique. Tout dépend de l’objectif professionnel, du poste visé et de la manière dont l’expérience est racontée.
- Si tu vises un secteur traditionnel et très sélectif (finance, conseil, luxe…), un stage en grand groupe rassure et crédibilise ton profil.
- Si tu veux montrer ton esprit entrepreneurial, ta capacité d’adaptation ou ton goût du challenge, une expérience en start-up sera plus différenciante.
- Et si tu peux combiner les deux au cours de ton cursus, c’est encore mieux ! Tu pourras montrer que tu as vu les deux mondes et développé des compétences complémentaires.
En pratique : bien choisir son stage de césure
Voici quelques conseils pour faire le bon choix :
- Évalue la mission : peu importe la taille de l’entreprise, choisis un stage où tu apprendras réellement. Intéresse-toi à la fiche de poste, aux outils utilisés, au niveau d’autonomie proposé.
- Renseigne-toi sur l’équipe : un bon manager vaut mieux qu’un grand logo. Une équipe bienveillante et compétente, c’est un gage de progression.
- Projette-toi : est-ce que ce stage t’aidera à décrocher le job ou l’école de tes rêves ? À construire ton projet pro ?
- Valorise ton expérience : que ce soit en start-up ou en grand groupe, apprends à raconter ton expérience de façon concrète et impactante.
Stage en start-up ou en grand groupe pendant la césure ? Ce n’est pas une opposition, mais un choix stratégique. Le premier développe l’agilité et la polyvalence, le second rassure et crédibilise. Dans tous les cas, c’est ton implication, ce que tu en retires et la manière dont tu l’exprimes qui feront, au final, toute la différence sur ton CV.
Lire plus : Stage en start-up ou dans un grand groupe : comment choisir ?