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- Damien Copitet
- 7 juillet 2023
Les salaires et le taux d’emploi des jeunes diplômés des grandes écoles augmentent !
Selon l’enquête « Insertion », présentée mercredi 14 juin 2023 durant la Conférence des grandes écoles (CGE), la hausse se poursuit pour le taux d’emploi et les salaires des jeunes diplômés des grandes écoles. Néanmoins, les évolutions en matière d’inégalité entre les hommes et les femmes inquiètent.
L’Enquête insertion 2023 de la Conférence des grandes écoles
La Conférence des grandes écoles est une entité qui rassemble 238 Grandes écoles (ingénieur, management, architecture, sciences politiques, création & design, journalisme, écoles militaires, écoles vétérinaires et de santé, etc.). Fondée en mai 1973 par 12 Grandes écoles, l’association est actuellement présidée par Laurent Champaney, Directeur général d’Arts et Métiers Sciences et Technologies.
L’édition 2023 de l’Enquête insertion de la Conférence des grandes écoles (CGE), notamment destinée à mesurer l’employabilité et le salaire des nouveaux diplômés des Grandes écoles, confirme la réelle capacité de rebond après la crise sanitaire, ainsi que la dynamique positive, dans laquelle les jeunes diplômés s’inscrivent.
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Le taux d’emploi des jeunes diplômés des grandes écoles atteint 90,5%
Le taux net d’emploi (ce ratio exclut les poursuites d’études) « n’a jamais été aussi haut » depuis que la Conférence des grandes écoles (CGE) réalise son enquête annuelle sur l’insertion, se félicite Nicolas Glady, directeur de Télécom Paris et vice-président en charge de la formation et des carrières de la CGE.
Le taux net d’emploi de l’ensemble des diplômés progresse encore de 0,7 point dans l’enquête 2023 et s’élève désormais à 90,5%. Mais, seuls les ingénieurs voient leur taux net d’emploi progresser sensiblement, de +2 points sur un an, pour atteindre 93, 1%. Pour les diplômés d’école de management, il présente un léger recul, (87,7%, -0,9 point) tandis que pour ceux issus des 27 écoles d’autres spécialités, il reste stable à 86% (+0,1 point).
Le recrutement est plutôt rapide à la sortie de l’école : en moyenne, plus de huit diplômés sur dix (86,6 %) ont été recrutés en moins de deux mois, selon l’enquête. De plus, le taux de diplômés ayant trouvé leur premier emploi avant la sortie de l’école est de 68,6 %, soit le niveau le plus haut de la décennie, « devant les 65,9 % de la promotion 2019 qui constituaient le record », notent les auteurs de l’enquête. Enfin, les conditions d’embauche sont relativement bonnes, selon les auteurs de l’enquête, puisque 85,5 % des diplômés de 2022 en emploi ont été embauchés en CDI (+3,7 points en un an).
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Des inégalités salariales entre diplômées et diplômés persistent
Les salaires continuent eux aussi d’augmenter, avec une hausse de 4,5 % par rapport à l’an dernier. « Ils atteignent un plus haut historique», souligne Nicolas Glady. Les jeunes diplômés qui sortent d’une école de management restent mieux payés, avec un salaire annuel hors prime de 39.332 euros brut (37.601 euros pour les élèves sortis d’une école d’ingénieur). « La conjoncture favorable sur le marché de l’emploi des cadres favorise la prise de poste en France », souligne encore la CGE.
Cependant, l’inégalité entre les sexes persiste en matière d’insertion, mais aussi sur le plan de la rémunération, d’après les résultats annoncés par la Conférence des grandes écoles. Si plus de deux diplômés salariés sur trois (68,5 %) perçoivent entre 30.000 et 42.000 euros brut par an, le salaire moyen hors primes des hommes est supérieur de 5,5 % à celui des femmes (39.000 euros versus 36.949 euros). L’écart se creuse encore par rapport à l’an dernier (5 %). En dessous de 30.000 euros, les femmes sont aussi plus nombreuses (12,7 %) que les hommes (4,8 %). Et inversement, dans la fourchette des salaires les plus élevés, au-delà de 42.000 euros, on trouve plus d’hommes (26,2 %) que de femmes (19,4 %). « On doit vraiment dire à nos filles que c’est bien et normal qu’elles se bagarrent pour leurs salaires, et aux garçons qu’ils s’impliquent dans la transformation sociale et environnementale », insiste Nicolas Glady, en commentant les résultats de l’étude.
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Pour conclure, la Conférence des grandes écoles a publié son enquête annuelle sur l’insertion des jeunes diplômés. Les salaires et taux d’emplois de ces derniers sont au plus hauts, malgré des inégalités de genre qui persistent.