Les salariés Français à la quête de sens au travail

Les salariés Français à la quête de sens au travail

De nombreuses enquêtes vont en ce sens : depuis la crise sanitaire, les salariés français sont à la quête de sens au travail. Mais que devons-nous comprendre par cela ? Comment pouvons-nous donner du sens à notre travail ? Qu’est-ce que les entreprises et les départements des Ressources Humaines peuvent mettre en place pour répondre à cette volonté ? C’est ce que nous essaierons de comprendre grâce à cet article.

 

92% des répondants se questionnent sur le sens de leur activité

Une étude quantitative sur le sens au travail, menée auprès des salariés et des étudiants, a été récemment publiée par Audencia et jobs_that_makesense.

 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : pour 92% des répondants le sens au travail est une préoccupation. En effet, selon l’étude, 50% des répondants « se posent des questions », tandis que 42% « ont même déjà entrepris une transition professionnelle ».

 

Que signifie « être en quête de sens » ?

Après avoir démontré que cette notion de quête de sens au travail est presque unanime chez les employés et les étudiants, l’étude a voulu comprendre ce que cela signifie. Pour plus de la moitié des personnes en quête de sens, la signification derrière cette quête est de “contribuer aux enjeux de la transition écologique et/ou sociale”. 53% d’entre eux, disent que cela signifie également le sentiment de « se sentir utile ». D’autres significations comme l’idée « d’appartenir à une organisation à impact positif sur la société et/ou la planète » (42%) ou encore l’envie de « concilier vie professionnelle et personnelle » (37%) sont également mentionnées.

 

Désormais, une question se pose : « quels sont les éléments déclencheurs de cette quête de sens ? ». Pour 81% des répondants, un des éléments déclencheurs est « le besoin de cohérence avec leurs valeurs et convictions personnelles ». Un autre élément déclencheur est également mentionné ; le « désaccord avec les pratiques managériales » (38%). Ce deuxième élément présente une spécificité, plus les répondants sont âgés et plus ce désaccord est présent ; 44% des 35-44 ans ressentent ce désaccord, et ce chiffre monte à 56% pour les 45 ans et plus.

 

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La transition professionnelle : une solution à cette crise du sens ?

Pour rappel, pour 92% des répondants le sens au travail est une préoccupation, et parmi eux, 42% « ont même déjà entrepris une transition professionnelle ». Parmi ces personnes, on constate que pour 8 répondants sur 10, cette quête de sens passe par un changement d’organisation. Cette transition professionnelle peut se faire de différentes façons :

  • 40% ont effectué une reconversion professionnelle, en commençant une formation et en changeant par la suite de structure pour exercer un nouveau métier. Les personnes ayant entre 35 et 44 ans, sont celles qui font le plus ce choix (60%).
  • 23% ont changé d’organisation. Ce choix de changement d’organisation est plus fréquent chez les jeunes (50% des 18-24 ans).
  • 18% ont « simplement » changé de poste (sans suivre de formation au préalable).
  • Pour les derniers 18%, la transition professionnelle s’est traduite sous la forme de lancement dans l’aventure entrepreneuriale.

 

Comment les entreprises peuvent retenir les talents en quête de sens ?

Pour la plupart des salariés, il n’est pas nécessaire de quitter son entreprise actuelle afin de donner du sens à son travail. En effet, selon l’étude, 62% des répondants « jugent qu’il n’est pas nécessaire de changer de structure pour trouver du sens ». Plus de la moitié (58%) des répondants, estiment que le sens dépend surtout du métier qu’ils exercent. Cependant, pour 45% des répondants, le sens au travail ne peut se trouver que dans des structures dites « engagées ».

 

Parmi les critères de choix d’un emploi, on trouve principalement :

  • L’intérêt pour la mission (pour 71% des répondants).
  • L’impact positif sur la société et/ou la planète (pour 54% des répondants).
  • L’acquisition des compétences (pour 48% des répondants).

 

La situation géographique (33%) et le niveau de rémunération (23%), sont des critères de second plan, et ce même pour les plus jeunes.

 

Pour faciliter le sens au travail, les personnes sondées pensent que trois actions prioritaires peuvent être proposées par les entreprises :

  • Renforcer leur impact positif sur la société et/ou la planète (58% des répondants). Pour 65% des 18-24 ans, cela est important.
  • Être exemplaires par rapport à leurs engagements (38% des répondants).
  • Offrir une flexibilité du temps de travail (36% des répondants).

 

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