École de commerce : comment faire la différence sur le marché du travail ?

École de commerce : comment faire la différence sur le marché du travail ?

Faire une école de commerce, c’est souvent la promesse de bénéficier à la fois d’une formation supérieure prestigieuse et d’un réseau étendu au moment de rentrer dans le monde professionnel. Mais ces avantages permettent-ils vraiment à eux seuls d’assurer des débouchés de qualité ? En vérité, la concurrence est rude et les étudiants doivent développer des stratégies de différenciation pour se démarquer de leurs pairs. Dans ce contexte, le Compte professionnel de formation (CPF) leur offre des possibilités intéressantes pour acquérir de nouvelles compétences valorisées sur le marché du travail.

 

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Écoles de commerce : des débouchés garantis ?

C’est un fait : les étudiants en école de commerce trouvent plus facilement et plus rapidement du travail que les universitaires. La raison principale est le réseau de partenaires, d’entreprises et d’alumni, auquel ils ont accès qui, conjugué au prestige de l’école, leur assure plus de débouchés. Toutefois, ces débouchés, s’ils sont garantis, ne sont pas tous de qualité : la concurrence est rude entre les écoles de commerce, mais aussi entre les étudiants d’une même école. En réalité, certains jeunes diplômés arrivent à profiter des meilleures opportunités alors que d’autres doivent se contenter de choix secondaires.

En fait, les compétences principales recherchées par les employeurs (management, marketing, gestion, finance, etc.) sont enseignées dans les cursus scolaires et sont par conséquent communes à la grande majorité des étudiants en école de commerce : elles ne leur permettent donc pas de faire la différence aux yeux des employeurs. Les jeunes diplômés doivent ainsi faire preuve d’ingéniosité pour se démarquer de leurs camarades : entre formations complémentaires, alternance et engagement extrascolaire, les stratégies de différenciation sont nombreuses.

Des formations complémentaires accessibles avec le CPF

La première manière de se démarquer consiste à développer des compétences complémentaires, qui sont d’autant plus avantageuses lorsqu’elles sont certifiées. L’exemple caractéristique est celui des langues : si la majorité des étudiants en école de commerce parlent anglais, ils sont peu nombreux à bien maîtriser une seconde langue étrangère. Les formations d’espagnol avec le CPF sont alors une solution intéressante pour se démarquer dans la majorité des cas : l’espagnol est une langue très utilisée dans de nombreux domaines professionnels (il est possible de lui préférer l’allemand, en fonction de la région et du secteur d’activité). Le CPF rend l’apprentissage plus accessible en évitant aux étudiants, qui ont déjà déboursé des sommes faramineuses pour leur école, d’avoir à financer l’intégralité de la formation.

 

Choisir l’alternance pour prendre de l’avance

Le deuxième moyen de se démarquer est de prendre de l’avance dans sa carrière en optant pour l’alternance plutôt que la formation continue, notamment lors des années de master. En effet, passer deux années complètes en entreprise plutôt qu’effectuer des stages permet déjà d’expérimenter en profondeur les premiers postes auxquels peuvent prétendre les jeunes diplômés, et donc de progresser plus rapidement dans la hiérarchie. Par ailleurs, près de la moitié des alternants poursuivent leur carrière dans leur entreprise pendant au moins quelques années, ce qui leur assure une évolution de carrière rapide et des débouchés intéressants.

 

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Soft skills et engagement extrascolaire

Enfin, il est possible de faire la différence en s’investissant dans des activités annexes au cursus durant ses études : cet investissement peut être valorisé au moment de l’embauche grâce à la mise en avant des soft skills acquis. Les étudiants auto-entrepreneurs qui poursuivent un projet entrepreneurial pendant leurs études montrent par exemple qu’ils ont un réel esprit d’initiative et une forte capacité d’adaptation, ils peuvent d’ailleurs certifier leurs compétences en suivant d’autres formations CPF en matière d’entrepreneuriat. Il est aussi possible de développer de tels soft skills via un engagement associatif par exemple.

 

L’insertion professionnelle après une école de commerce et le CPF

Si l’accès au réseau et le prestige de l’institution assurent aux étudiants en école de commerce de nombreux débouchés, ils doivent se différencier de leurs pairs pour optimiser leur insertion professionnelle. Le CPF apparaît dès lors comme un outil intéressant permettant aux étudiants concernés, notamment les moins aisés, de ne pas accumuler les coûts parfois élevés des formations complémentaires en plus du prix de leur école, ce qui les oblige parfois à réaliser un emprunt sur plusieurs années. Le dispositif s’inscrit ainsi dans une perspective d’égalité des chances, y compris pour ces grandes écoles.

Rédactrice pour Planète Grandes Écoles, j’informe les étudiants afin de les aider tout au long de leur parcours !