Quelles seront les régions les plus dynamiques en termes d’emplois d’ici 2030 ?

En mars 2022, France Stratégie et la Dares ont publié une enquête sur les dynamiques et les difficultés de recrutement en France d’ici à 2030. Rappelons que le dynamisme en matière d’emploi dépend à la fois des départs à la retraite et des créations nettes d’emploi.

Par ailleurs, une déclinaison de ce rapport au niveau régional est parue en Janvier 2023 : « Les métiers en 2030 : Quelles perspectives de recrutement en région et au niveau national ? »

À l’horizon 2030, 5% des besoins en recrutement ne seraient pas pourvus par les jeunes débutant sur le marché du travail. Bien qu’ils existent des besoins en recrutement différents selon les régions, ces derniers sont alimentés principalement par les départs à la retraite avec des taux de départ homogènes entre les régions, compris entre 26 et 31%.

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Des recrutements dans des secteurs différents selon les régions

Pour la Nouvelle-Aquitaine, la Corse et la Bretagne mais aussi certaines régions viticoles en Bourgogne et en Alsace (les régions sont essentiellement rurales), de forts besoins en maraîchers, viticulteurs, agriculteurs et jardiniers se font jour (ces métiers représentent entre 12 et 17 % de ces régions.).

Dans l’Occitanie et l’Auvergne-Rhône-Alpes (AURA), il y a beaucoup de métiers en tant que cadre (recherche, ingénieur et cadres dans l’industrie et le BTP) car il y a les industries aéronautiques et spatiales dans ces deux régions.

Pour accompagner le e-commerce, le secteur de la manutention aura des besoins en recrutement principalement en Normandie, Ile-de-France, Pays de la Loire et enfin Centre-Val-de-Loire. Enfin, les postes dans les services de proximité comme la vente, les coiffeurs-esthéticiens seront très recherchés dans les zones touristiques.

L’ensemble des littoraux avec le vieillissement de la population (les personnes les plus âgées possèdent souvent du patrimoine dans les régions côtières) auront de forts besoins pour des métiers dans le service à la personne.

Des régions sont plus dynamiques que d’autres

Les régions de l’Ouest et du Sud (Corse, Occitanie, Pays de la Loire, Bretagne, PACA, Nouvelle-Aquitaine) sont très attractives et très dynamiques au niveau de la création d’emplois, même si moins de jeunes ont leur premier emploi dans ces régions, ce qui provoque une forte tension sur le marché du travail au niveau des recrutements. D’ici à 2030, 6 % à 9 % des postes à pourvoir ne seront pas pourvus par des primo-entrants sur le marché de l’emploi dans ces régions. Ainsi, 828 000 postes seront à pourvoir en Occitanie d’ici 2030 et 826000 en Nouvelle-Aquitaine.

À l’inverse, les lieux dans la diagonale du vide mais aussi le Grand-Est et les Hauts-de-France seront des régions avec une création d’emplois plus faible par rapport à la moyenne nationale. L’Ile-de-France est un cas à part car cette région est très attractive pour les jeunes diplômés, mais beaucoup d’actifs quittent la région parisienne pour l’Ouest et le Sud de la France. Ainsi, sa croissance d’emplois sera de 2,8% en 2030 mais elle concentrera encore 22 % des emplois en France.

A savoir : En 2030, 33 % des emplois seront dans les régions du Sud-Est et de l’Ouest.

Les lieux et métiers avec des difficultés en termes de recrutement

D’après la Dares, ce sera dans les régions où les besoins en recrutement (Sud et Ouest) seront les plus forts que les tensions sur le marché de l’emploi, le seront aussi d’ici à 2030 (Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine et Bretagne). Ces régions sont pourtant très attractives pour les actifs avec leur climat et leur littoral notamment… En effet, 42 % des emplois exercés en Bretagne seront des métiers en tension et 35,3 % dans les Pays de la Loire.

Par ailleurs, certains métiers comme les conducteurs de véhicules, les aides à domicile, les ingénieurs en informatique, dans l’industrie et les agents d’entretien sont peu attractifs et il y aura un fort déficit de main d’œuvre en 2030 dans ces secteurs.

Pour conclure, ce rapport montre les grandes dynamiques en termes d’emplois d’ici 2030 au sein des régions françaises où nous pouvons observer de fortes disparités dans les besoins en recrutement. L’objectif est d’avoir une base de travail solide pour accompagner les décideurs locaux et nationaux dans la construction des politiques d’emplois pour anticiper au mieux les besoins en main d’œuvre.

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