Qu’est-ce que le Quiet Quitting ?

Qu’est-ce que le Quiet Quitting ?

D’après la DARES, « le nombre de démissions a atteint un niveau historiquement haut, avec près de 520 000 démissions par trimestre, dont 470 000 démissions de CDI entre fin 2021 et début 2022 ». Dans cette même dynamique est apparu un nouveau terme sur TikTok depuis l’été 2022 avec une vidéo qui a fait 3 millions de vues : le « quiet quitting » qui signifie la « démission silencieuse » en bon français.

Cette tendance inquiète beaucoup les entreprises et les managers. Qu’est-ce-que ce terme signifie ? Quels sont les causes de ce nouveau phénomène ? Quelles en sont les conséquences ? PGE vous explique tout sur ce nouveau phénomène dans cet article !

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Comment définir le « quiet quitting » ?

Le quiet quitting consiste à faire juste ce qu’il faut au travail pour éviter le licenciement. En clair, cela se traduit par un respect strict des horaires du contrat, de la séparation vie professionnelle/vie privée (pas de mail le week-end par exemple) et des tâches à réaliser.

Cela peut aussi s’observer par le fait d’avoir peu de moments informels, d’entretenir des rapports strictement professionnels ou bien de ne pas aider son collègue en difficulté. Finalement, cela peut se résumer par la baisse de motivation des salariés et un taux d’engagement faible des équipes. Alors simple tendance ou mouvement de fond ?

Quelles sont les origines du « quiet quitting » ?

Le phénomène du « quiet quitting » n’est pas arrivée par hasard. En effet, elle arrive dans le sillage de la « Grande Démission » aux Etats-Unis avec 4 millions de démissions pour 2021.

Cependant la crise de la COVID-19 avec ses confinements successifs ont permis aux travailleurs de redéfinir leur relation au travail avec des changements majeurs comme le télétravail, la quête d’un meilleur équilibre vie privée/professionnelle, de sens, d’impact sur la société et l’environnement mais aussi par le fait que les salaires sont trop bas par rapport à l’inflation et au travail réalisé.

Ce phénomène intervient aussi dans un moment de grande tension et de flexibilité accrue sur le marché du travail sans oublier la forte inflation et la réorganisation des modes de travail suite à la pandémie.

 

Par quels moyens, les employeurs peuvent-ils diminuer le « quiet quitting » ?

Pour réduire ce phénomène, qui est source de lourdes conséquences pour les organisations, les employeurs doivent trouver certaines solutions. Les voici ici :

  • Augmenter les salaires (et les avantages) : Aujourd’hui dans un marché du travail toujours plus concurrentiel, une des principales forces d’attraction reste quoi qu’il arrive le salaire. Ainsi, un salaire plus élevé peut aboutir à une hausse d’engagement pour un salarié même si c’est loin d’être le seul critère…
  • Analyser les dysfonctionnements : Pour améliorer la confiance et la relation employeur-salarié, le premier doit chercher et analyser les erreurs qui ont conduit à cette situation. Cela peut passer par des plateformes d’écoute anonymes, des questionnaires ou des séminaires par exemple afin de recueillir l’avis des salariés pour ensuite trouver des solutions co-construites.
  • Améliorer les conditions de travail : La réorganisation du temps de travail, du mode de travail (télétravail) ou bien du management et des délais pour chaque projet sont des pistes d’exploration intéressantes afin de remotiver les salariés.

Pour conclure, le quiet quitting est un phénomène apparu très récemment mais qui résulte de la pandémie avec tous les questionnements et bouleversements qu’elle a pu causés notamment au niveau de l’équilibre vie professionnelle/vie privée, du télétravail ou bien du sens donné au travail.

Ainsi, les organisations dans un contexte de tension extrême sur le marché du travail ont tout intérêt à co-construire des solutions avec les salariés afin d’augmenter l’engagement de ces derniers et leur productivité. Cela leur permettra d’améliorer leur marque employeur et le turnover des équipes n’en sera que diminuer.

Enfin, ce phénomène pose aussi certaines questions sur l’individualisme de la démarche alors que le travail se fait souvent en équipe…

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Je suis Maxime DIGUET, rédacteur en chef adjoint de PGE et je souhaite au travers de mes articles vous partager plein de conseils et astuces.