Comment négocier son premier salaire après une Grande Ecole ?

Comment négocier son premier salaire après une Grande Ecole ?

Diplômé d’une grande école, vous avez décroché un entretien d’embauche qui s’est transformé en offre de poste. Vient alors une étape souvent redoutée, mais cruciale : la négociation de votre premier salaire. Pour beaucoup de jeunes diplômés, il peut être intimidant d’aborder cette discussion, surtout lorsqu’il s’agit de leur premier emploi. Pourtant, bien s’y préparer peut faire la différence. Voici les étapes et les astuces essentielles pour négocier efficacement.

 

Comprendre la valeur de son diplôme et du marché

  • Se renseigner sur les salaires moyens

Les diplômés des grandes écoles bénéficient souvent d’un avantage compétitif en termes de rémunération. Prenez le temps de consulter des études de salaires, telles que celles réalisées par les cabinets de recrutement ou les plateformes spécialisées (Glassdoor, LinkedIn, etc.). Votre école publie peut-être aussi un rapport d’insertion professionnelle qui donne des indications sur les salaires moyens des anciens élèves.

  • Prendre en compte le secteur et la localisation

Les salaires varient considérablement en fonction des secteurs. Par exemple, la finance ou le conseil offrent souvent des packages plus élevés que la culture ou le développement durable. La localisation géographique joue aussi un rôle : les grandes métropoles comme Paris ou Londres offrent des salaires plus élevés, mais avec un coût de la vie également plus important.

 

Lire plus : les salaires en alternance.

 

Préparer ses arguments

  • Mettre en avant ses compétences

Même si vous êtes jeune diplômé, vous avez des compétences concrètes à offrir : des stages pertinents, des projets réalisés durant votre cursus, des certifications ou des expériences à l’étranger. Identifiez les éléments qui font de vous un candidat unique et mettez-les en avant lors de la discussion.

  • Montrer son potentiel

Les recruteurs misent souvent sur le potentiel des jeunes diplômés. Insistez sur votre motivation, votre capacité à apprendre rapidement et votre volonté de contribuer activement à l’entreprise.

  • Inclure les avantages non financiers

Outre le salaire de base, d’autres éléments peuvent enrichir votre package : primes, intéressement, tickets-restaurants, mutuelle, formation continue ou encore jours de congés supplémentaires. Pensez à les inclure dans vos discussions.

 

Choisir le bon moment pour négocier

La négociation salariale intervient généralement après l’offre d’emploi, mais le moment précis dépend du déroulement de l’entretien.

  • Attendre l’offre ferme

Il est préférable d’attendre que l’entreprise vous fasse une offre avant de parler rémunération. À ce stade, ils sont déjà convaincus par votre candidature et seront plus enclins à négocier.

  • Ne pas précipiter les choses

Si le recruteur vous demande vos prétentions salariales dès le premier entretien, évitez de donner une réponse précise. Préférez une réponse ouverte, comme : « J’aimerais d’abord en savoir plus sur les missions et les attentes avant de discuter de la rémunération. »

 

Aborder la négociation avec confiance

La manière dont vous menez la discussion est tout aussi importante que le contenu.

  • Être réaliste

Demander un salaire irréaliste peut nuire à vos chances. Fixez-vous une fourchette raisonnable basée sur vos recherches. Par exemple, si le salaire moyen pour un poste similaire est de 38 000 à 42 000 euros brut annuel, positionnez-vous dans cette plage.

  • Exprimer ses attentes clairement

Lorsque vous communiquez vos prétentions salariales, soyez direct et précis. Par exemple : « Compte tenu de mon parcours et des responsabilités associées au poste, je pense qu’une rémunération autour de 40 000 euros brut annuel serait adaptée. »

 

Lire plus : quel est le salaire des cadres en France ? 

 

Les erreurs à éviter

  • Ne pas être préparé

Arriver sans informations sur les salaires du marché ou sans arguments solides donne une impression d’improvisation.

  • Refuser toute discussion

Être trop rigide dans vos attentes peut faire échouer la négociation. La flexibilité est une qualité appréciée par les employeurs.

  • Ne pas prendre en compte l’ensemble du package

Si l’entreprise ne peut pas vous offrir le salaire que vous espérez, elle pourrait compenser avec d’autres avantages, comme une prime d’embauche, un bonus annuel ou des opportunités de télétravail.

  • Penser seulement à court terme

 

Un premier salaire légèrement inférieur à vos attentes peut être acceptable si le poste offre des perspectives de croissance intéressantes. Demandez à votre employeur si une révision salariale est envisageable après une période d’essai réussie ou lors d’un premier bilan annuel.

Négocier son premier salaire est une opportunité de montrer à votre futur employeur que vous savez défendre vos intérêts tout en étant professionnel et réfléchi. Préparer cette discussion avec soin, en se basant sur des données concrètes et en adoptant une approche stratégique, est essentiel pour maximiser vos chances de succès.

Rappelez-vous que cette négociation n’est que le début de votre parcours professionnel. Au-delà du chiffre, concentrez-vous sur les opportunités d’apprentissage et de développement qu’offre le poste.