Marine Le Pen : parcours, politique, fortune

Marine Le Pen : parcours, politique, fortune

Marine Le Pen est une figure centrale de la politique française, connue pour son rôle de leader du Rassemblement National (RN). Son parcours politique, marqué par des controverses et des succès électoraux, a fait d’elle une personnalité incontournable sur la scène politique française.

 

1. Marine Le Pen : enfance

Marine Le Pen est née le 5 août 1968 à Neuilly-sur-Seine. Son véritable nom est Marion Anne Perrine.

Son père, Jean-Marie Le Pen, est le fondateur du Front National. Il a présidé ce parti d’extrême droite pendant presque 40 ans, de 1972 à 2011. Il a participé à cinq élections présidentielles consécutives sans jamais être élu.

Sa mère, Pierrette Lalanne, ancienne mannequin, vivait dans l’ombre de son mari et était beaucoup moins médiatisée.

Marine Le Pen a donc grandi dans un environnement très politisé. Elle est imprégnée très jeune des idées nationalistes de son père.

 

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2. Marine Le Pen : études et carrière d’avocate

Après avoir obtenu son baccalauréat, Marine Le Pen a étudié le droit à l’université Panthéon-Assas. Elle obtient sa maîtrise en droit en 1990 et un DEA de droit pénal en 1991. Pour le moment, le monde de la politique ne l’intéresse pas particulièrement.

En 1992, elle passe le Barreau et devient avocate. Elle commença sa carrière au cabinet Wagner, Jean Paul Wagner étant un ami de ses parents.

Pour arrondir ses fins de mois et acquérir de l’expérience, la jeune avocate se porte volontaire aux permanences de comparutions immédiates à la 23e chambre du tribunal de Paris. Et ironie du sort, la bas, elle défend des étrangers en situation irrégulière.

Après deux ans, elle quitte le cabinet Wagner pour s’installer à son compte. Cependant, son engagement politique ne joue pas à son avantage. Elle abandonne alors sa carrière d’avocate en 1998 pour se concentrer sur la politique, suivant les pas de son père.

 

3. Marine Le Pen : des début timides en politique 

Marine Le Pen rejoint officiellement le Front National en 1986, où elle commence à gravir les échelons du parti. En 1989, à 21 ans, elle fait campagne sur la liste du Front National pour les élections municipales de Saint-Cloud. 

En 1993, elle se présente pour la première fois sous l’étiquette du Front National lors des législatives françaises. Elle arrive troisième, derrière le RPR et le PS, avec 11,1 % des voix.

En 1998, après avoir abandonné sa carrière d’avocate, Marine Le Pen se lance pleinement dans la politique. Elle devient conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais.

En 2000 elle devient directrice des affaires juridiques du FN.

C’est lors de la quatrième campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen que les projecteurs commencent à se tourner vers Marine Le Pen. La jeune politicienne devient de plus en plus médiatisée et multiplie les apparitions sur les plateaux télévisés. Elle devient même vice-présidente du parti en 2003.

 

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4. L’ascension politique de Marine Le Pen

Marine Le Pen aborde certaines questions de manière plus souple, comme l’avortement ou l’Islam. Son but est de dédiaboliser le Front National. Cependant, ce c’est pas une mince affaire car son père continue d’exprimer des idées très tranchées. Il qualifie par exemple les chambres à gaz de « détail de la Seconde Guerre mondiale » et l’occupation allemande de « pas particulièrement inhumaine ».

En 2004, elle est élue députée européenne en tant que tête de liste du FN.

Marine Le Pen gagne en popularité à cette époque, mais le Front National continue quant à lui à connaître des dérapages.

En 2008, Marine Le Pen poursuit sa dynamique d’implantation locale dans le Nord-Pas-de-Calais. Elle est désormais deuxième sur la liste du FN.

Son ascension culmine en 2011 lorsqu’elle succède à son père à la présidence du Front National. Son objectif principal est de rendre le parti plus acceptable auprès d’un public plus large. Cette année-là, le Time la classa parmi les 100 personnes les plus influentes du monde.

En 2012, Marine Le Pen entame sa première campagne présidentielle.  Elle prône la fin de l’hyper-libéralisme, du mondialisme et souhaite sortir la France de l’UE. Elle termine troisième avec 17,9 % des voix.

Entre 2012 et 2017, Marine Le Pen continue de dédiaboliser le Front National. Elle se distingue de plus en plus de son père, arrondissant les angles et modifiant son discours pour s’adresser aux Français. Elle va même jusqu’à demander la suspension de son père du parti.

Les présidentielles de 2017 marquent une ascension fulgurante pour la candidate du FN. Elle passe au second tour avec plus de 21 % des voix. Mais le débat d’entre deux tours face à Emmanuel Macron ne joue pas en sa faveur. Marine Le Pen attaqua frontalement son adversaire, le qualifiant de candidat de la « mondialisation sauvage » et de la « guerre de tous contre tous ». Elle l’accuse également de ne pas penser à la « nation » et de dépendre de ses intérêts privés.

Lors du second tour, elle s’incline alors face à Emmanuel Macron avec 33,9 % des voix.

Suite à cette défaite, Marine Le Pen remodèle le parti, jusqu’à changer son nom en 2018. Le FN devint le Rassemblement National, un changement destiné à marquer une rupture avec le passé et à élargir sa base électorale.

En 2022, elle quitte la tête du parti pour se concentrer pleinement aux présidentielles. Elle lègue alors sa place à Jordan Bardella. La candidature d’Eric Zemmour affaiblit grandement Marine Le Pen. Cependant, elle augmente cette année encore son score au second tour avec 41,5 % des voix. Ce qui renforce sa position de principale opposante au président Macron.

 

4. Idéologie et programme

Certains politologue qualifie la politicienne de nationaliste dont le positionnement fait preuve de “souverainisme intégrale”.

Le programme politique de Marine Le Pen se concentre sur des thèmes tels que la souveraineté nationale, la réduction de l’immigration, la sécurité et la sortie de la France de certaines structures de l’Union Européenne.

Marine Le Pen s’oppose fermement à l’immigration massive qui selon elle nuit à l’économie et à la sécurité. 

Son discours critique l’élite politique traditionnelle et promeut un État fort capable de protéger les citoyens français des menaces extérieures et intérieures. La “priorité nationale “ constitue la clé de voute de son discours. Selon elle, toute personne de nationalité française devrait avoir la priorité sur les logements, les aides sociales et les emplois par rapport aux étrangers. 

Opposée au libre-échange, elle prône également une politique économique protectionniste, visant à défendre les intérêts des entreprises et travailleurs français contre la mondialisation.

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5. Fortune

La fortune de Marine Le Pen est souvent débattue dans les médias. En tant que leader d’un parti politique important et députée européenne de 2004 à 2017, elle a perçu des revenus conséquents. Selon certaines estimations, sa fortune personnelle serait principalement constituée de biens immobiliers et d’investissements divers.

Marine Le Pen possède plusieurs propriétés, dont une maison à La Celle-Saint-Cloud, dans les Yvelines. Sa fortune exacte reste difficile à évaluer précisément, en partie à cause de la nature privée de ses finances et des litiges en cours. En 2018, elle avait déclaré un patrimoine net de 2,5 millions d’euros.

 

 

Ainsi, Marine Le Pen reste une figure clivante en France, capable de mobiliser un large électorat autour de ses idées nationalistes et protectionnistes. Son parcours politique est marqué par une volonté de transformation et d’adaptation, cherchant à dédiaboliser son parti. Qu’elle parvienne ou non à atteindre la présidence de la République française, elle continuera sans doute à jouer un rôle majeur dans la politique française pour les années à venir.