
- ACTU BUSINESS
Damien Copitet
- 7 juillet 2023
Le fonds souverain saoudien va ouvrir un bureau à Paris
L’homme fort de la couronne saoudienne, surnommé « MBS », était en opération séduction dans l’Hexagone, durant le mois de juin 2023. Le prince héritier d’Arabie saoudite a rencontré Emmanuel Macron à deux reprises, actant la relance des relations bilatérales. A l’issue de cette visite, il a été annoncé par le ministre délégué français chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, que le fonds souverain saoudien, disposant de 730 milliards de dollars, allait ouvrir un bureau à Paris, pour accélérer ses investissements en France.
Le fonds souverain saoudien, le sixième au monde en termes de capitaux
Le fonds souverain saoudien, ou Public Investment Fund (PIF), est un fonds d’investissement étatique possédant 730 milliards de dollars, grâce à l’argent du pétrole. Etabli en 1971, le fonds doit tripler ses capitaux dans les huit ans, pour pouvoir atteindre son objectif de 2.000 milliards de dollars d’actifs en 2030. Il s’est déjà hissé au 6eme rang mondial des fonds d’investissement étatiques en talonnant son homologue koweïtien, (750 milliards de dollars) mais reste encore à distance du principal fonds d’Abu Dhabi, Adia, qui gère 850 milliards de dollars.
Le fonds d’investissement étatique saoudien gère la manne pétrolière au bénéfice des générations futures et du projet de diversification économique mis en œuvre par MBS. Le fonds est au centre de la stratégie économique de Riyad.
A l’étranger, le fonds souverain saoudien a déjà ouvert des bureaux à Londres, New York et Hong Kong, mais pas encore en zone euro. Il est en quête perpétuelle de nouvelles idées de placements à l’étranger, pour faire fructifier sa manne pétrolière. Le choix s’est donc porté sur Paris apprend-on, après la visite du prince héritier Mohammed ben Salmane en France.
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Cette implantation à Paris, signe d’une accélération des échanges commerciaux avec la France
L’Arabie saoudite veut accroître ses investissements en France et espère en retour que les entreprises françaises investiront dans les projets du prince héritier Mohammed ben Salmane dans des secteurs divers. « D’ici la fin de la décennie, des besoins d’investissements de plus de 3 000 milliards d’euros auront été créés dans le royaume » a estimé lundi le ministre des investissements Khaled Al-Faleh, au cours du forum sur l’investissement franco-saoudien à Paris.
« Nous espérons qu’une bonne partie aura été financée par la coopération entre l’Arabie saoudite et la France », a-t-il poursuivi. L’Arabie saoudite entend accélérer ses partenariats commerciaux avec la France dans les années à venir, voulant profiter de l’appétit hexagonal pour les investissements à l’étranger et d’une accalmie de la pression internationale sur les droits humains.
Concrètement, elle souhaite renforcer ses liens économiques avec la France, également pour recevoir le soutien de l’Hexagone dans le cadre de la candidature de Riyad à l’Exposition universelle de 2030. Le pays hôte de l’Exposition Universelle 2030 sera élu par les États Membres du Bureau International des Expositions, selon la règle « un État, une voix », lors de la 173e Assemblée Générale de l’Organisation prévue en novembre 2023. Le Royaume compte sur l’exposition universelle pour développer son image à l’international et présenter ses nombreux atouts.
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Pour conclure, le fonds souverain saoudien, le sixième au monde en termes de capitaux, va s’implanter en zone euro pour la première fois, à Paris plus précisément. Cette annonce marque le développement des relations commerciales entre la France et l’Arabie saoudite.