Eric Ciotti élu président Les Républicains

Ce dimanche 11 décembre a sonné la fin d’une énième campagne, et ce mois-ci, c’était du côté du parti Les Républicains que les adhérents ont été amenés à élire leur nouveau président. Deux candidats en lice, Bruno Retailleau et Eric Ciotti. Sans grande surprise, et avec près de 53,7 % des voix, c’est le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes qui a été élu pour succéder à Christian Jacob.

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Manteaux blancs et blancs manteaux ?

Deux candidats étaient sur le sprint final depuis une semaine pour la présidence du parti : Bruno Retailleau et Eric Ciotti. L’un président du groupe Les Républicains au Sénat et l’autre député des Alpes-Maritimes. Les deux membres historiques du parti avaient évincés Aurélien Pradié, lors du premier tour dimanche dernier.  

Pour les partisans LR – au nombre de 91 000 –, le choix était de coeur et de convictions, pour beaucoup de regards extérieurs, les deux candidats étaient sensiblement sur la même ligne politique. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Veran, s’en est d’ailleurs amusé au micro de RTL ce dimanche matin : le duel Ciotti-Retailleau, « c’est le choix d’une droite conservatrice ou d’une droite conservatrice ».

L’un a cependant tenté de combattre l’héritage Sarkozyste du parti. Un pari perdant visiblement, d’autant plus que ses propos sont remontés aux oreilles de l’ancien Président de la République. Ce dernier a aussitôt dégainé : « Au moins, Ciotti est de la famille : Retailleau est un bon orateur, mais c’est une pièce rapportée de chez Philippe de Villiers. En plus, il n’arrête pas de me taper dessus en oubliant que c’est moi qui ai créé LR ». Visiblement chez les LR, on ne déboulonne pas les statues…

Un président de droite dure, ou durement de droite.

 « Je suis de droite, et je m’en excuserais jamais », c’est la déclaration remarquée du nouveau président Les Républicains après sa victoire, sur le plateau du 20H de France 2, ce dimanche 11 décembre. C’est en effet pour des positions fermes, voire très fermes, sur le régalien ou encore l’immigration que le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes s’est fait connaître. Le tournant est donc tout dessiné, c’est à la droite du parti que Les Républicains iront conquérir des voix. Et quelles voix ? Faut-il rappeler que leur candidate à l’élection présidentielle, Valérie Pécresse, n’a récolté que 4,9% des suffrages le 10 avril dernier ?
La tâche est grande, et le chemin encore long, pour permettre au parti de (re)trouver sa place de « premier parti de droite ». L’ambition est grande, et aux yeux du nouveau président « la question est d’abord celle de la survie de la France ». La tâche est donc grande.

Président, mais pas candidat pour 2027 ? 

Bien que le nouveau président Les Républicain ait été soutenu par de nombreux pontes du parti. Il pouvait notamment compter sur le soutien de Christian Jacob, Olivier Marleix ou encore François Baroin, il n’a pas l’ambition de représenter le parti en 2027. Pour lui, le choix est simple : c’est Laurent Wauquiez qui devra être candidat lors de la prochaine élection présidentielle. Le président de la région Auvergne Rhône-Alpes fera donc sans doute beaucoup d’ombre à Eric Ciotti dans les prochaines années…

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