Que deviennent les diplômés des Grandes Écoles ? La CGE publie son enquête 2025
La Conférence des grandes écoles (CGE) a publié les résultats de sa 33e enquête sur l’insertion professionnelle des diplômés des Grandes écoles. Réalisée entre décembre 2024 et mars 2025, cette nouvelle édition a encore une fois mobilisé très massivement puisque 204 écoles sur 208 concernées par l’enquête (soit 98,1%) ont sollicité leurs diplômés pour un total de 104 106 questionnaires exploitables.
Cette large adhésion des établissements est à souligner : elle permet d’obtenir des résultats plus fiables, chaque Grande école ayant des caractéristiques qui lui sont propres. Retour sur les principaux enseignements.
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L’insertion professionnelle poursuit sa baisse, tout en demeurant à un niveau important
Dans un contexte économique toujours incertain, marqué notamment par un ralentissement du recrutement des cadres, le taux net d’emploi des diplômés, tous types d’écoles confondues poursuit sa baisse, tout en demeurant à un niveau important, 80,2%. Si les diplômés ont été recrutés un peu moins rapidement que les années passées, 81,9% d’entre eux avaient tout de même trouvé un emploi dans les deux mois ayant suivi leur diplomation et près de 64,5% avaient même trouvé un emploi avant l’obtention de leur diplôme.
Les résultats sont toujours à l’équilibre concernant la répartition dans les petites (32,3%), moyennes (29,4%) et grandes entreprises (31,5%) qui captent la grande majorité des diplômés.
Les secteurs d’activité privilégiés par les ingénieurs diplômés restent les sociétés de conseil (26,7%), les TIC Services (15,8%) et la construction-BTP (8,4%). Les managers quant à eux s’orientent également vers les sociétés de conseil (22,2%), la Banque-Assurance (15,8%), mais aussi vers les TIC Services (8,8%). Du côté des diplômés des autres spécialités, les sociétés de conseil arrivent également en tête (17,7%), les administrations d’état – collectivités en deuxième position (14%) puis les activités financières et d’assurance (10,7%).
Le salaire moyen hors primes en hausse (à moins de 6 mois)
Chez les diplômés travaillant en France, le salaire moyen hors primes est en hausse, 39 604€ en 2025 contre 39 010€ en 2024. Les managers restent en tête avec un salaire moyen hors primes de 41 103€, les ingénieurs diplômés gagnent 39 129€ en moyenne, et les diplômés des écoles d’autres spécialités, eux, gagnent 38 164€.
En légère hausse, la différence de salaire entre les femmes et les hommes persiste. Au global, quand une femme diplômée gagne 38 309€, un homme gagne, lui, 40 474€, soit 5,7% de plus.
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Lieu de travail en France : une répartition géographique différenciée
L’enquête montre que la répartition des emplois en France est stable, l’Île-de-France capte 51,1% des jeunes diplômés contre 48,9% travaillant en province. Alors que les trois quarts des managers (71,7%) et des diplômés des écoles d’autres spécialités (75,6%) travaillent en Île-de-France, celle-ci reste néanmoins moins attractive pour les ingénieurs qui travaillent majoritairement en province (61,7%).
11,2% des diplômés français et étrangers de la promotion 2024 sont en poste à l’international (même proportion qu’en 2024) et 42,8% d’entre eux dans l’Union Européenne. La Suisse conserve sa première place et attire 16,3% des diplômés, le Luxembourg prend la deuxième place avec 9,6% d’entre eux, juste devant l’Allemagne avec 8,9%. Hors Europe, c’est toujours le Royaume-Uni qui domine, privilégié par 8,4% des interrogés, suivi par le Canada (6,6%) et les Etats-Unis (5,3%).
Enquête CGE : Focus sur l’apprentissage
Pour les diplômés issus de l’apprentissage (30,1% des répondants), la part en activité professionnelle est légèrement supérieure à celle de l’ensemble des diplômés (respectivement 66% contre 64,2%). Moins de 6 mois après l’obtention du diplôme, le taux net d’emploi des apprentis atteint 78,9%. Le salaire brut annuel moyen hors primes atteint 39 047€ pour les apprentis de la promotion 2024 travaillant en France.
Responsabilité sociétale des entreprises : des diplômés mieux préparés aux transitions
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), qu’il s’agisse d’une mission principale ou occasionnelle, est présente dans 42 % des postes occupés par les diplômés de la promotion 2024, un indicateur stable par rapport à la précédente enquête (41,7%). Par ailleurs, 71,4% des diplômés dont la mission de RSE comprend une dimension environnementale estiment que les compétences en matière de transformations environnementales qu’ils ont acquises durant leur cursus correspondent aux attentes de leur employeur.
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Quelles sont les principales voies d’accès à l’emploi ?
Les stages de fin d’études et l’apprentissage restent les meilleures voies d’accès à un premier emploi pour 40,7% des interrogés. L’utilisation des réseaux sociaux professionnels représente 14,9% de l’accès à l’emploi, contre 15,7% en 2023. À un niveau plus bas viennent ensuite les relations personnelles (7,9%), les sites internet d’entreprises (7,3%) et les sites internet spécialisés dans l’emploi (7,2%).
Enfin, 85,4% des diplômés se déclarent « très satisfaits » ou « satisfaits » de leur premier emploi et la quasi-totalité d’entre eux (90,7%) estime qu’ils occupent un emploi qui correspond, d’après leur ressenti, à leur niveau de qualification.
Pour sa nouvelle édition, l’Enquête insertion innove. En effet, pour la première fois, les diplômés des Grandes écoles en activité professionnelle ont été interrogés sur leur utilisation de l’IA générative dans leur emploi, signe que ces technologies transforment désormais concrètement les pratiques professionnelles et nos formations. Ainsi, deux tiers d’entre eux l’utilisent, plus souvent ponctuellement que régulièrement, et l’IA générative est principalement considérée comme une assistance dans le travail, pour la rédaction de contenus ou encore la recherche d’informations.
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