Interview de Simon Guetta : d’emlyon à Canal+

Interview de Simon Guetta : d’emlyon à Canal+

Découvrez dans cet article de Planète Grandes Ecoles, le témoignage inspirant de Simon Guetta, qui évoque son parcours d’emlyon à Canal+

 

Bonjour Simon, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Bonjour Maxime, ravi de te rencontrer ! Pour te parler brièvement de mon parcours, j’ai grandi à Paris et entamé ma scolarité à l’Ecole Alsacienne, où j’ai passé des années merveilleuses. Après l’obtention d’un bac S Spécialité Mathématiques, j’ai opté pour une classe préparatoire aux grandes écoles de commerce, une période intense qui reste une étape clé de mon développement personnel.

A l’issue des concours, j’ai intégré le Programme Grande Ecole de l’EM-Lyon. La pandémie de COVID en 2020 a malheureusement restreint la vie étudiante. Rejoindre le Bridge à UC Berkeley en Californie en 2021-2022 a largement compensé ce léger bémol. J’ai adoré faire l’expérience du campus américain et de tous ses fameux mythes et traditions. Je me suis beaucoup plu dans l’éducation universitaire américaine, où j’ai profité d’une réelle proximité avec les professeurs et d’un accès privilégié à l’écosystème de la Silicon Valley.

Au-delà de mon cursus académique, j’ai toujours entretenu une passion pour les médias (cinéma, musique, télévision). Ce domaine a gagné en dynamisme avec la transition vers le streaming, et j’ai eu le privilège de faire partie de la génération qui a vécu cette révolution, étape par étape, impactant tant le modèle économique du secteur que le format des contenus qui y sont produits.

Dans ce contexte fascinant, j’ai eu l’opportunité d’explorer les coulisses à travers trois stages au sein de grands groupes audiovisuels français : Lagardère, NRJ et Canal+. Mon stage de fin d’études chez Canal+ a été captivant, notamment grâce à la confiance qui m’a été accordée par mes supérieurs. A l’issue de ce stage, ils m’ont ainsi proposé un contrat de chargé de mission auprès de la direction générale.

 

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Qu’est-ce que la prépa t’a apporté dans ta vie personnelle et surtout professionnelle ?

Selon moi, la classe préparatoire n’est pas uniquement une passerelle vers les écoles ; elle est le socle de leur réputation. Ces années prépa sont singulières, déconnectées de la réalité professionnelle, ce qui les distingue de certaines études secondaires plus conventionnelles, axées sur des cours en lien direct avec le monde du travail.

Sur le plan professionnel, la prépa a indéniablement renforcé ma crédibilité, témoignant de ma capacité de travail. Toutefois, c’est surtout d’un point de vue personnel que j’apprécie mon choix pour la prépa. J’ai pris plaisir à explorer en profondeur des disciplines telles que les mathématiques, survolées au lycée. Je tiens particulièrement à souligner la valeur des enseignements que l’on a reçus en philosophie (CG) et en économie (ESH). En toute honnêteté, je me sens moins intelligent aujourd’hui qu’à l’époque de la prépa, un constat amusant partagé avec la plupart de mes anciens camarades.

 

Tu as fait un PGE à emlyon bs et il y a une question que se posent beaucoup d’étudiants : Comment as-tu trouvé tes stages à NRJ Group en plein Covid et à Canal+ par la suite ?

Je ne te cache pas que la période COVID était compliquée. Quand j’étais à la recherche de mon premier stage de 6 mois, j’étais doublement challengé par :

  • Ma connaissance limitée des codes et des techniques de recherche de stage.
  • Le flou total auquel faisaient face les entreprises : les process de recrutement étaient souvent gelés et beaucoup d’offres étaient annulées.

Heureusement, les équipes pédagogiques étaient particulièrement indulgentes et avaient assoupli le fonctionnement des cours afin de nous laisser le temps nécessaire pour trouver une offre satisfaisante.

J’ai décroché mes 2 stages en postulant en ligne sur des annonces faites sur le site des entreprises, bien que je considère qu’une approche proactive sur LinkedIn avec des interlocuteurs clés est généralement plus efficace.

 

Comment s’est passé ton recrutement au sein de ces deux entreprises très influentes dans l’industrie des médias ?

Pour mon premier stage, il s’agissait d’entretiens de personnalité classiques, assez similaires à l’exercice qui nous avait été demandé pendant les concours. Pour celui chez CANAL+, c’était un stage de fin d’études et c’était donc naturellement un peu plus corsé. Il y avait d’abord des étapes de fit préliminaires avant de passer des études de cas.

 

Des tips pour réussir le process de recrutement ? Comment se préparer ?

Quand on postule pour une offre dans les médias, il faut montrer une certaine connaissance du secteur, de son fonctionnement économique, de ses enjeux et de ses défis actuels.

Il est important aussi d’exprimer sa familiarité avec les différents acteurs du marché et leurs spécificités. Plus important encore, montrer que l’on est passionné : par exemple, en décrivant son rapport aux plateformes, ses habitudes de consommation, ses petites trouvailles…

Petit tip : j’aimais bien mobiliser dans mon discours du jargon propre aux médias pour montrer que mon intérêt pour le secteur allait au-delà des contenus.

Pour les études de cas, le format peut être intimidant pour ceux qui ne connaissent pas. Les livres et vidéos de méthodologie et d’entraînement sont très bien faits ; ils m’ont beaucoup aidé !

Et toujours le sourire, of course.

 

Tu es actuellement chargé de mission auprès du DG de Canal+, côté programmes et antennes, en quoi consiste tes missions ?

Mon rôle est d’épauler le DG à travers ses différentes missions.

Par sa position, il doit être au courant de ce qu’il se passe dans l’intégralité des départements qu’il supervise, ce qui est presque impossible. Je fais donc office d’intermédiaire en prenant connaissance de certains dossiers, en les synthétisant puis en les lui présentant en essayant de lui fournir une vision claire. Il peut aussi être amené à déléguer. Dans ce cas, je peux le représenter dans certaines réunions.

Nous avons aussi pour habitude de préparer les différentes prises de parole et interviews. Pour cela, il faut savoir habilement manier les mots pour faire passer des messages, mettre en valeur nos nouveautés tout en reflétant notre image de marque. Il m’arrive également de réaliser des tâches plus créatives, par exemple lors de l’organisation de conférences de presse ou en donnant mon avis sur certains projets d’émissions ou de scénarios.

Nous travaillons beaucoup dans l’urgence, la télé c’est aussi beaucoup d’imprévus !

 

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce poste ?

C’est impossible pour moi d’isoler un seul aspect, mais voici ce que je considère être les 4 facteurs principaux :

  • La bienveillance et l’agréabilité de mes collègues. J’ai conscience qu’il est rare d’être autant épanoui sur le plan humain au travail.
  • La diversité de mes missions. En plus d’un an, j’ai rarement été amené à faire deux fois la même chose. Chaque jour est complètement différent, ce qui est extrêmement plaisant. Au cours de mes entretiens passés, les divers interlocuteurs avec lesquels j’ai pu échanger ont fréquemment avancé l’argument « pas de journée type » de manière parfois trompeuse. Mais là… c’est vrai !
  • L’adrénaline. Suivre mon directeur est prenant. Il est sans cesse sollicité, en contact quotidien avec des personnalités notoires, amené à faire beaucoup de déplacements… un peu la fast-life !
  • Les masterclass quotidiennes auxquelles j’assiste. Je côtoie des pointures du monde des médias français et les observer dans leur expertise, leur force de travail et leur clairvoyance est une leçon perpétuelle.

 

Penses-tu continuer à faire carrière dans ce poste ou as-tu d’autres projets en tête pour plus tard ?

On verra ! 😊

 

L’international : souhaites-tu travailler à l’étranger plus tard ? Si oui, pourquoi ?

La portée internationale du groupe Canal+, présent dans plus de 50 pays, est un aspect qui me plait beaucoup au quotidien et m’a grandement appris. Cela a attisé ma curiosité.

J’ai adoré mon expérience aux Etats-Unis et j’aimerais beaucoup y retourner. Je suis extrêmement intrigué par le dynamisme de l’ « entertainment industry » américaine et désireux en particulier d’explorer l’écosystème hollywoodien où se mêlent musique, cinéma et télévision.

 

Le mot de la fin

Merci beaucoup de m’avoir proposé cet échange et bravo à Dorian et ses équipes pour tout le travail fourni ! Les différents médias d’Elevenact m’ont aidé plus d’une fois quand j’étais étudiant et que j’essayais de naviguer ce nouvel univers pas toujours lisible.

 

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Je suis Maxime DIGUET, rédacteur en chef adjoint de PGE et je souhaite au travers de mes articles vous partager plein de conseils et astuces.