Rencontre avec Guillaume Leblond, Directeur de l’Institut d’Économie Durable (IED)

Rencontre avec Guillaume Leblond, Directeur de l’Institut d’Économie Durable (IED)

À la tête de l’Institut d’Économie Durable, Guillaume Leblond porte une école nouvelle génération, où expertise métier et transition écologique vont de pair. Il nous présente sa vision, les ambitions de l’IED et les raisons d’y croire.

 

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Bonjour Guillaume, pourriez-vous vous présenter ? 

Je suis Guillaume Leblond, j’ai 34 ans et je suis Directeur de l’Institut d’Économie Durable (IED). J’ai fondé l’IED avec FROJAL/Lefebvre Dalloz. L’IED est une école supérieure d’excellence qui allie gestion et transition.

Avant cela j’ai travaillé à l’international dans le développement du secteur privé en Afrique notamment avec le Groupe La Poste.

L’éducation et la pédagogie ont souvent été au centre de mes activités extra professionnelles en tant que professeur de FLE pendant plusieurs années ou tuteur dans des programmes d’égalité des chances. J’ai ainsi été tuteur d’un groupe d’élèves de 3ème d’un collège de Drancy avec qui je passais tous les samedi matin pendant un an.

L’objectif : ouvrir leurs horizons scolaires et professionnels avant le lycée afin de déjouer des tendances observées à l’autocensure.

Pouvez-vous nous présenter l’IED en quelques mots ?

L’Institut d’Économie Durable (IED) est un établissement d’enseignement supérieur dédié à la formation d’étudiants et de professionnels recherchés pour leur double compétence métier (principalement finance, gestion, comptabilité et droit) et durabilité (RSE & ESG).

L’IED forme des étudiants et des professionnels  qui vont changer l’économie et les organisations avec méthode et ambition. Cet ADN nous vient de notre actionnaire.

L’IED a en effet été créé avec Lefebvre Dalloz, leader européen de la connaissance du chiffre et du droit, l’IED a pour mission de préparer une nouvelle génération de professionnels capables d’intégrer les enjeux ESG au cœur des métiers dans les fonctions finance, stratégie juridique et bien sûr RSE des organisations.

À travers des cursus en alternance alliant expertise métier et maîtrise des stratégies de transformation durable, l’IED forme des talents prêts à accompagner les entreprises dans leur adaptation aux nouvelles exigences économiques, sociales et environnementales.

L’IED est une école particulière qui allie le meilleur de l’académique au meilleur du monde professionnel. Nous avons un comité stratégique composé de figures pointues et impliquées : Pascal Durand (Parlementaire européen entre 2014 et 2024 où il a notamment oeuvré pour la souveraineté européenne en négociant le Green Deal), Ketty de Falco (Directrice Générale de Lefebvre Dalloz), Elisabeth Aubert (Head of Environmental Performance chez Engie) Camille Sztejnhorn (membre de CSR Europe et Directrice ESG de Lefebvre Dalloz). Forts de leurs parcours respectifs, ils accompagnent l’initiative en garantissant son alignement avec les enjeux du marché et les besoins des professionnels.

Bertrand Badré, ancien directeur général de la Banque Mondiale est par ailleurs parrain des promotions 2025-2026.

 

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Quelle est la mission fondatrice de l’IED et comment a-t-elle évolué au fil des années ?

La transition des organisations devient de plus en plus technique, structurelle et ambitieuse à mesure qu’elle vient modifier les règles du jeu et les incitations de nos économies. Lefebvre Dalloz est expert dans ces sujets techniques et est aussi le 3ème acteur en France de la formation professionnelle continue sur ces sujets. Historiquement, Francis Lefebvre avait commencé sa carrière dans la formation initiale à la fin du 19e siècle.

Il a donc fait sens pour la famille actionnaire majoritaire de Lefebvre Dalloz, représentée par le Groupe FROJAL, de renouer avec ses racines et de combiner ses atouts pour apporter sa pierre à l’édifice dans l’un des grands enjeux de notre temps en fondant une école ambitieuse et ancrée sur l’expertise et les hardskills.

L’Institut d’Économie Durable a pour vocation de former une nouvelle génération de professionnels, alliant expertise métier et maîtrise des enjeux de durabilité. Dans un contexte où la transition économique, sociale et environnementale redéfinit les règles et incitations de nos économies, l’IED s’engage à préparer des talents capables d’intégrer les dimensions ESG au cœur des fonctions stratégiques telles que la finance, la gestion juridique et la responsabilité sociétale des entreprises.

En s’appuyant sur les expertises reconnues de Lefebvre Dalloz et en valorisant une pédagogie en alternance, l’IED offre des parcours d’excellence pour accompagner les organisations dans leur transformation durable. Son ambition est d’être un moteur du changement, en associant hardskills techniques et vision prospective, afin de répondre aux grands défis de notre époque.

Quels types de formations proposez-vous aujourd’hui, et à quels publics vous adressez-vous ?

Nous proposons à ce jour 2 programmes dans le champ de la Gestion/Management et de la Durabilité. Manager de la Performance Globale, Financière et ESG.

L’un est sur 2 ans, il s’agit d’un cycle Mastère et l’autre est en un an, il s’agit d’un MSc. (Master of Science de spécialisation). Nos programmes se font en alternance et à l’issue de leur formation, les étudiants obtiennent un BAC +5 (titre RNCP de Niveau 7) reconnu par l’État. 

Nous recrutons des étudiants ayant a minima un BAC +3. Ils sont généralement issus d’une licence éco-gestion, finance, administration économique et sociale ou d’un BUT GEA ou d’un bachelor dans une école de commerce généraliste.

Nos étudiants n’ont pas forcément besoin d’avoir étudié la RSE auparavant mais ils doivent être curieux et doivent vouloir intégrer cette dimension dans leur future carrière professionnelle.

En quoi l’enseignement à distance répond-il aux défis actuels de l’enseignement supérieur ?

Nous ne sommes pas les mieux placés pour répondre à cette question car nous ne proposons pas de formation à distance mais bien des formations en présentiel. Nous croyons beaucoup à la puissance transformatrice d’une expérience physique : avec des formateurs et avec des camarades de promo. Que ce soit en cours magistral ou lors de business cases dont nous sommes très friands, le présentiel apporte une puissance pédagogique et humaine irremplaçable.

Nos formations sont par ailleurs en alternance qui offrent l’avantage d’ancrer les étudiants dans le monde du travail rapidement. Elle leur permet d’acquérir de l’expérience avant même de commencer leur vie professionnelle et les confronte à la réalité du monde du travail tout en leur permettant de projeter ce à quoi leur futur métier ressemblera. Grâce à l’alternance, ils vont aussi instantanément pouvoir tester le fruit de leur apprentissage durant les semaines d’école.

Au delà de l’alternance, nous intégrons dans nos programmes des temps de travail sur des cas réels pour apprendre via des vrais sujets d’entreprises et des initiatives associatives d’éveil à la transition. Nous allons aussi offrir à nos étudiants la possibilité de passer certaines certifications (ex : certification de l’AMF), qui apporteront un véritable plus à leur CV et leur permettront de se différencier.

Comment travaillez-vous à rendre vos formations inclusives pour les publics en reconversion, en situation de handicap ou à l’international ?

Nous accompagnons les publics en reconversion dans la maturation de leur projet et si l’IED est la bonne étape pour eux nous les aidons dans l’exécution de leur projet (via des contrats de professionnalisation notamment).

Les personnes en situation de handicap moteur sont les bienvenues, notre campus respecte les normes PMR en vigueur.

Concernant l’international, pour l’instant nos cours sont exclusivement en français. Ils touchent donc davantage les étudiants francophones.

Comment l’IED se positionne-t-il face à la montée des EdTech, des Moocs ou des plateformes privées ?

Nous nous situons dans le champ de la formation initiale longue, en présentiel et très qualitative. De notre point de vue c’est celle qui permet un changement ou un positionnement profond des apprenants. Une expérience en présentiel sur un ou deux ans, mêlant enseignement de haute intensité et expériences professionnelles met une personne dans les meilleures dispositions pour devenir un professionnel crédible et recherché. 

Nous utilisons par ailleurs les meilleurs outils à disposition pour parfaire notre expérience pédagogique : Moocs pour les remises à niveau en amont de la rentrée et nous formons nos étudiants aux outils d’IA et de data qui vont être essentiels dans leurs métiers. 

L’éducation et la formation forment de plus en plus un continuum entre initial et continu. Nous travaillons main dans la main avec Lefebvre Dalloz Compétences, 3ème acteur de la formation continue en France et cela est très riche. 

Tous les segments de la formation doivent être mobilisés pour aider nos sociétés à réussir le défi de la transition écologique. 2 récents rapports du Shift Project sur la formation des étudiants puis des actifs nous ont beaucoup inspiré en ce sens. Ces dernières années, il y a eu un gros effort d’acculturation des professionnels et des étudiants aux enjeux écologiques. C’est bien, mais cela ne suffit pas. Il faut aller plus loin et porter les enjeux écologiques au coeur des métiers pour transformer en profondeur les organisations et les modèles d’affaires. Au coeur des métiers de la finance, de la gestion, du marketing, etc. C’est exactement notre approche à l’IED pour les étudiants et avec Lefebvre Dalloz Compétences pour les actifs. À titre d’exemple c’est se dire que le contrôleur de gestion du futur n’a pas suivi “en plus” un module sur la transition mais qu’il a intégré de manière plus profonde dans sa formation des éléments de comptabilité et de gestion extra-financiers.

Quels sont vos grands projets ou ambitions pour les années à venir ?

Notre ambition est de créer une école de référence au croisement de la gestion et de la transition. Reconnue pour son excellence et son innovation pédagogique et ses relations étroites avec le monde académique et celui des entreprises. Nous allons continuer à nouer des partenariats académiques et entreprises de grande qualité, comme ce que nous faisons avec Lefebvre Dalloz.

À l’IED, nous sommes convaincus que la transition écologique ne peut se faire qu’en réformant en profondeur les modèles d’affaires, les flux financiers et l’ensemble de la chaîne de valeur des entreprises et organisations. Nous formons donc des professionnels qui demain, seront armés pour travailler sur ces sujets. Ils doivent avoir les connaissances mais doivent surtout avoir le savoir-faire technique dans leur bagage académique pour mener à bien les missions qui leur incomberont. 

Qu’est-ce qui vous anime au quotidien dans votre rôle de directeur de l’IED ?

Plusieurs choses : premièrement la pédagogie est un sujet passionnant. Nous avons la chance de nous appuyer sur un écosystème de sachants exceptionnel (avec Lefebvre Dalloz notamment). Réfléchir aux manières d’enseigner des concepts et d’y inscrire des cas d’usages réels est 

Ensuite, c’est la construction d’un écosystème : une école qui marche et qui est utile à la société réunit dans un cercle vertueux : des étudiants, des académiques et des entreprises. Comprendre les besoins et les forces de ces acteurs et les lier dans un écosystème dynamique et motivant pour tous est un défi captivant.

Enfin, monter une école avec un actionnaire stratégique et familial est une chance rare dans le secteur. Cela nous offre le luxe du temps long et de la qualité.



Si vous deviez résumer l’IED en trois mots, lesquels choisiriez-vous ?

Compétence, Ambition, Engagement. 

 

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Responsable Média chez Mister Prépa et Planète Grandes Écoles.