5 façons de quitter son entreprise
Quitter une entreprise est une décision importante qui peut être motivée par diverses raisons personnelles ou professionnelles. Il est indispensable de bien réfléchir à la méthode la plus adaptée pour partir, car celle-ci influe sur la réputation que l’on laisse, mais également, sur de nombreuses variables administratives et financières. Voici cinq façons courantes de quitter son entreprise, chacune avec ses spécificités et ses conséquences !
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1. La démission
La démission est la manière la plus directe de quitter une entreprise. Elle consiste à informer son employeur de son souhait de mettre fin à son contrat de travail. Cette démarche doit être effectuée par écrit et respecter un préavis dont la durée varie selon les conventions collectives ou les contrats de travail. La démission peut être rétractée si elle est donnée sous le coup de l’émotion, à condition de le faire rapidement. En ce qui concerne les indemnités chômage, France Travail indique que “si vous démissionnez, vous ne pourrez, a priori, pas bénéficier de l’allocation chômage puisque c’est vous-même qui êtes à l’initiative de ce chômage” (hors cas exceptionnels).
2. La rupture conventionnelle
La rupture conventionnelle est une procédure amiable permettant au salarié et à l’employeur de mettre fin au contrat de travail d’un commun accord. Elle offre plusieurs avantages, notamment le droit aux indemnités de chômage pour le salarié. La procédure nécessite une homologation par la Dreets (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) après un délai de rétractation de quinze jours.
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3. Le licenciement pour faute grave
Le licenciement pour faute grave survient lorsque le salarié commet des actes rendant impossible le maintien de son contrat de travail. Les raisons peuvent inclure des absences injustifiées, des comportements inappropriés ou des manquements graves aux obligations professionnelles. Cette méthode, bien que contraignante et potentiellement dommageable pour la réputation du salarié, permet à l’employeur de se séparer rapidement d’un salarié sans préavis. Attention, le salarié licencié pour faute grave ne pourra pas percevoir d’indemnités de préavis.
4. L’abandon de poste
L’abandon de poste consiste pour un salarié à cesser de venir travailler sans justification ni autorisation préalable de l’employeur. Cette absence prolongée peut entraîner un licenciement pour faute grave, mais elle n’est pas sans risque. En effet, depuis la réforme de 2023, l’abandon de poste est souvent considéré comme une présomption de démission, ce qui peut affecter les droits au chômage.
5. La fin de CDD ou de mission d’intérim
Pour les salariés en contrat à durée déterminée (CDD) ou en mission d’intérim, quitter l’entreprise signifie souvent attendre la fin du contrat. Les CDD peuvent être rompus avant terme en cas de faute grave, d’inaptitude du salarié, ou en accord avec l’employeur. Les missions d’intérim se terminent généralement à la date prévue, mais elles peuvent aussi être interrompues sous certaines conditions.
Finalement, quitter une entreprise nécessite de bien choisir la méthode adaptée à sa situation personnelle et professionnelle. Que ce soit par démission ou par rupture conventionnelle, il est indispensable d’en connaître les modalités. En 2023, les tendances montrent une baisse des démissions de -3,4 % et des ruptures conventionnelles de -0,4 % au quatrième trimestre.
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