Rencontre avec Lou Hamelin, EMEA Merchandiser Watches & Jewelry chez Louis Vuitton

Peux-tu nous présenter ton parcours ?

Après avoir obtenu un baccalauréat scientifique, j’ai intégré une classe préparatoire économique et commerciale (ECG) au Lycée Touchard Washington, dans ma ville natale du Mans. J’ai ensuite rejoint Excelia Business School pour y suivre un Master en Management et Marketing des Ventes et des Marques. Mon parcours au sein de l’école s’est articulé autour de quatre années riches d’expériences : une année d’expatriation aux États-Unis et en Chine, une année de césure durant laquelle j’ai effectué deux stages (Yves Rocher et Dior) puis une année d’alternance chez Louis Vuitton. À l’issue de ma césure, j’ai poursuivi chez Louis Vuitton en réalisant un VIE à Londres, en tant que merchandiser pour les marchés du Royaume-Uni, de l’Irlande et de l’Afrique du Sud.

Pourquoi avoir choisi Excelia après ta prépa ?

Tout d’abord, la ville de La Rochelle m’a immédiatement séduite : c’est l’une des villes les plus ensoleillées de France, et je m’y suis sentie très bien lors de mes oraux. L’accueil chaleureux des étudiants a également beaucoup compté dans mon choix.

J’étais aussi à la recherche d’une école tournée vers l’international, offrant des opportunités d’expatriation. La possibilité d’effectuer une alternance a aussi été un critère déterminant, dans l’optique de renforcer mon employabilité en fin de cursus.

En quoi Excelia a-t-elle été un tremplin pour ta carrière ?

Grâce à cette école, j’ai eu l’opportunité de partir en expatriation académique à New York et à Pékin, de réaliser une mission humanitaire de trois mois au Cambodge, et de me professionnaliser à travers une année d’alternance. Excelia m’a permis de suivre un parcours complet, tant sur le plan personnel que professionnel, en m’inculquant des valeurs fortes de partage, d’engagement et de responsabilité.

L’école m’a également permis de développer un réseau solide, un véritable atout pour la suite de ma carrière. Ces différentes expériences m’ont donné la possibilité d’exprimer pleinement ma personnalité en entretien, à un moment où je disposais encore de peu d’expérience professionnelle.

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Qu’est-ce qui te passionne dans le monde du luxe ?

J’ai toujours été attirée par l’univers du luxe, un secteur en constante évolution, à la fois dynamique et rayonnant sur la scène internationale. En tant que merchandiser, aucune journée ne se ressemble : entre imprévus, urgences ou moments plus intenses pendant les événements, la routine n’existe pas chez Louis Vuitton — et c’est précisément ce que j’aime. L’environnement y est stimulant et je m’épanouis particulièrement dans cette énergie. De plus, les équipes sont passionnées, ce qui crée une forte cohésion et une vraie capacité à collaborer efficacement pour résoudre les différents défis du quotidien.

Quels sont les métiers principaux de ce secteur ?

• Supply Chain
• Merchandiser
• Visuel Merchandiser
• Marketing
• Clienteling
• Conseiller de vente
• La Presse
• Ressources Humaines

Parle-nous de ton poste d’EMEA Merchandiser. En quoi cela consiste-t-il ? 

J’analyse les performances des magasins Louis Vuitton proposant une offre de joaillerie, et je développe des outils de communication destinés aux équipes de vente afin de leur transmettre les informations clés. Mon rôle consiste également à être en lien constant avec les managers des différents magasins de l’EMEA (Europe Middle East Africa) pour recueillir leurs retours et identifier leurs besoins, dans l’objectif de stimuler la croissance du chiffre d’affaires.

Je participe aussi aux sessions d’achats, durant lesquelles nous sélectionnons les futures collections à distribuer en magasin, en nous appuyant sur les performances passées et les tendances du marché.

Quels sont les défis de LVMH en 2025 ?

En 2025, l’industrie du luxe est confrontée à de nombreux défis. Le plus récent concerne l’incertitude autour des droits de douane aux États-Unis, un marché stratégique actuellement en suspens. Ce ralentissement offre toutefois l’opportunité de repenser l’avenir du secteur, notamment en s’adressant à la nouvelle génération, qui représentera les clients de demain. Une cible exigeante, difficile à séduire et encore plus à fidéliser. Très engagée, cette génération pousse les grandes maisons comme Louis Vuitton à se réinventer, en intégrant des enjeux de mode éthique, de rareté et en choisissant des égéries porteuses de sens.

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Je compte évoquer mon intérêt pour le domaine du luxe lors des oraux : un conseil ?

Le plus important, selon moi, est de rester sincère, authentique et de parler du luxe avec ses propres mots, en fonction de ce qu’il évoque personnellement.

Cela dit, il est utile de se familiariser avec les différents métiers du secteur ainsi qu’avec les principales maisons de luxe. Mentionner quelques missions concrètes liées à ces métiers peut aussi faire la différence. Enfin, connaître l’histoire des maisons que vous admirez, ainsi que le nom de leurs directeurs artistiques actuels, montre votre intérêt réel et votre curiosité pour cet univers.