- BSB INTERVIEWS LUXE MARKETING
- Laurine Ramalho
- 9 juin 2022
Zoom sur le domaine du marketing: de BSB à Dior!
Chaque année, des centaines de candidats portent un intérêt au domaine du marketing au moment des oraux. Nous vous présentons aujourd’hui ce secteur un peu plus en détail avec Salomé Pacholski, diplômée BSB et aujourd’hui en poste chez Christian Dior à Zürich !
Bonjour Salomé, peux-tu présenter ton parcours ?
Je m’appelle Salomé, j’ai 23 ans et je suis diplômée BSB 2021 après une classe préparatoire ECS. En troisième année du Programme Grande École, je suis partie à l’étranger, à la Luiss Business School de Rome où j’ai suivi la spécialité Luxe & Mode. J’ai ensuite enchaîné avec mon stage de fin d’études chez Dior Suisse dans le Trade Marketing & Merchandising, où je suis désormais en CDI.
Comment définirais-tu le marketing ?
Le marketing, c’est analyser un marché, les habitudes et les comportements des consommateurs puis promouvoir un produit ou un service répondant à leurs demandes, tout cela en adoptant une stratégie commerciale adaptée. Le marketing du luxe est légèrement différent. Il y a des stratégies qui n’ont rien à voir avec celles d’autres entreprises. Par exemple, les promotions, les rabais, les discounts etc. n’existent pas dans le marketing du luxe. Au final, pour moi, le marketing du luxe, c’est promouvoir une expérience, et non pas un produit ; comprendre le consommateur, ses habitudes et son fonctionnement ; en faire émerger un besoin et une envie car le luxe n’est par définition pas un besoin nécessaire, ni essentiel. Une fois ce besoin généré, on promeut une expérience complète.
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Pourquoi as-tu été attirée par ce domaine en particulier ?
J’ai été attirée par les maisons de luxe en premier pour leur expérience client : tout ce qui consiste à offrir un produit et au-delà du produit, une réelle expérience pour les consommateurs. La qualité des produits vendus a aussi été un élément déterminant dans mon choix de domaine d’activité. L’environnement des Maisons de luxe et l’histoire de leurs marques me plaisaient beaucoup aussi. Après avoir été certaine de vouloir m’orienter dans le domaine du luxe, il me restait à trouver dans quelle branche, pour quel produit. J’ai choisi les cosmétiques puisqu’il s’agissait des produits qui m’intriguaient le plus mais les enjeux sont les mêmes pour toutes les autres branches: couture, maroquinerie, joaillerie… J’ai toujours voulu être en contact avec le produit et le consommateur. Aujourd’hui, c’est le cas et j’en suis ravie !
Comment Dior intègre-t-elle les enjeux RSE actuels ?
Dior travaille beaucoup sur les enjeux RSE. Nous reprenons énormément de produits pour les relancer avec un positionnement plus clair et une composition plus propre. Typiquement, les packagings sont conçus avec des matériaux recyclables et ce, pour tous les nouveaux lancements. Dior privilégie au maximum les ingrédients d’origine naturelle. Nous utilisons énormément de fleurs dans nos produits, notamment pour le skincare ou plus généralement, tous les cosmétiques que nous appliquons directement sur la peau. Dior intègre donc les enjeux RSE dans tout le processus de fabrication du produit : de ses ingrédients à son emballage.
Quelles sont les grandes problématiques que rencontre Dior actuellement ?
Dior doit faire face à de grandes problématiques liées à la crise sanitaire et la guerre en Ukraine : problèmes de ravitaillement en matières premières, perte de chiffre d’affaires sur certaines zones .. Nous avons rencontré des problèmes d’approvisionnement avec nos usines basées en Chine, des ruptures de stock de pièces achetées à l’étranger, notamment pour nos packagings… La guerre en Ukraine a également entraîné des pertes économiques dans cette zone Europe de l’est, que nous devons contrebalancer avec Dior Monde.
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Et BSB dans tout ça ?
Le réseau de BSB a été clé pour moi ! J’ai trouvé mon stage grâce à une diplômée du réseau Alumni. L’école m’a aussi beaucoup aidée pour optimiser mon CV, ma lettre de motivation ou encore en m’entrainant lors de simulations d’entretien. L’accompagnement est un énorme avantage de BSB et c’est d’ailleurs pour cette raison que tant d’étudiants la choisissent chaque année au moment du SIGEM. En ce qui concerne le cursus en lui-même, la spécialité Luxe effectuée lors de mon semestre à Rome a été un sérieux atout dans ma recherche d’emploi. Enfin, j’ai beaucoup apprécié la dimension généraliste du Programme Grande École à BSB qui permet aux étudiants qui n’ont pas d’idée précise encore de prendre le temps avant de se spécialiser, ce fut mon cas.
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Pour finir… Comment parler du marketing en entretien de personnalité des Grandes Écoles selon toi ?
Il faut avoir un plan, un projet bien précis même si ce n’est pas ce que l’on voudra faire plus tard. Personnellement, je n’étais pas du tout partie dans le marketing du luxe quand j’ai passé mes oraux mais cela ne m’a pas empêchée de travailler dans ce secteur aujourd’hui ! Ce qui intéresse les jurys, c’est de découvrir le candidat, voir si l’on est capable de se projeter, de prendre de la hauteur et de démontrer en quoi le Programme Grande École va venir servir notre projet Si vous avez un projet en marketing, renseignez-vous sur les différents types de marketing parce qu’il en existe pléthore ! L’idée pour se différencier est donc de parler d’un marketing précis plutôt que du marketing dans sa globalité, un candidat qui mentionne par exemple les termes de « Trade Marketing & Merchandising » sera bien mieux perçu que celui qui parlera simplement de « Marketing ». Enfin, s’intéresser au secteur d’activité, être capable de citer des actualités récentes d’une entreprise et pourquoi pas mentionner des parcours de diplômés de l’école qui vous ont interpellés. Vous pourrez ainsi faire la différence ! Bon courage à tous !