
- CARRIÈRE ENTREPRENEURIAT INTERVIEWS
Elise Casado
- 12 juin 2021
Rencontre avec Laurent GUARDIOLA, fondateur de Julienne
Nous avons rencontré Laurent GUARDIOLA, fondateur de Julienne, nouveau commerce alimentaire, qui à l’origine proposait des kits repas contenant tous les ingrédients et une fiche recette
Bonjour Laurent, pouvez-vous vous présenter en quelques mots, nous parler de votre parcours ?
Bonjour, j’ai 39 ans, et après une formation commerciale (ESC Toulouse) au cours de laquelle j’ai effectué plusieurs stages en grande consommation (Danone, Pepsico), j’ai eu un parcours côté industriels (Cadbury), panélistes (IRI) puis distributeurs (Monoprix, Carrefour) ce qui m’a permis d’avoir une vision assez large des différents métiers en marketing, achats, développement des ventes.
Pourquoi avoir décidé de créer Julienne ? A quels besoins répond-elle, selon vous ?
Il y a 20 ans, j’aurais voulu reprendre un Super U ou un Leclerc mais cela demande beaucoup d’argent, et par ailleurs, je préfère créer et partir d’une feuille blanche.
J’ai créé Julienne début 2019 pour « réinventer » la distribution alimentaire en mettant les produits et le client au centre de toutes nos réflexions.
Julienne, c’est apporter tout au long de la semaine des solutions repas à nos clients, les décharger mentalement de la liste des courses et du « quoi faire à manger ? »
Comment s’est passée la création de votre entreprise ? Par quelles étapes êtes-vous passé ? Quels challenges/difficultés avez-vous du relever ?
La création n’a rien de compliqué administrativement parlant. Je m’en faisais tout un monde mais cela prend 30 minutes au final. Sans rentrer dans le détail, je suis passé par des montagnes russes émotionnelles depuis 2 ans, l’entrepreneuriat est un marathon et il faut mesurer ses efforts, et savoir s’entourer / déléguer pour tenir dans la durée.
Quelles sont vos activités principales ? Comment se déroule une journée-type ?
Notre activité est très simple, c’est un commerce alimentaire qui rassemble dans un lieu une offre de produits très courte mais qui répond à un maximum d’unités de besoin (fruits et légumes, plats cuisinés, kits repas, vrac).
Il y a 1 an, la semaine type, c’était 100 heures par semaine, 7 jours sur 7 avec démarrage à 5h du matin à Rungis, imaginer des recettes, faire des kits repas, les vendre sur les marchés, en entreprise, faire de la comptabilité, bref tout faire.
Aujourd’hui, la semaine type, c’est animer une équipe, partager la vision de Julienne, leur donner au quotidien les moyens d’atteindre nos objectifs. A moi de trouver ces moyens auprès des banques, d’investisseurs et convaincre d’autres talents de nous rejoindre.
Qu’est-ce-qui vous a motivé à vous lancer dans l’entrepreneuriat ?
Gagner sa liberté, ça n’a pas de prix. C’est parfois très cher payé physiquement et mentalement, mais ça en vaut la peine.
Et pour gagner cette liberté, je voulais créer, faire quelque chose qui à la fois n’existe pas mais qui est finalement très simple à réaliser, sans Bullshit.
Vous parlez de Julienne comme étant « le commerce alimentaire préféré des Français dans 10 ans ». Que mettez-vous en place pour y parvenir et comment voyez-vous l’avenir de Julienne ?
Rien de compliqué en fait : si tous les jours, nous avons les meilleurs produits au meilleur prix et qu’on est sympa et à l’écoute de nos clients, ça fonctionnera.
Le plus compliqué, c’est de faire ça tous les jours. Ça passera par avoir la meilleure équipe, les motiver, les former.
L’avenir de Julienne, c’est ce que je décris comme « le commerce alimentaire préféré des français ». C’est extrêmement ambitieux, mais pourquoi pas finalement ?
Avez-vous des conseils à donner aux étudiants qui souhaiteraient se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Lancez-vous, entourez-vous, ayez des convictions, assumez-les, quitte à vous planter et à ajuster si nécessaire.
Et rejoignez-nous, on ouvre Julienne à la franchise dans toute la France 😉