La Mission Locale Rives de Seine engagée pour l’entrepreneuriat des jeunes !

La Mission Locale Rives de Seine engagée pour l’entrepreneuriat des jeunes !

La Mission locale Rives de Seine joue un rôle crucial dans l’encouragement de l’entrepreneuriat chez les jeunes, une tendance en hausse comme le montre le record de créations d’entreprises en 2022. Malgré un intérêt marqué chez 75,7% des jeunes selon l’Adie, des obstacles tels que le manque de moyens financiers et la peur de l’échec persistent. Pour y remédier, la Mission locale a initié « Bulles de Seine », un Hub de l’emploi et de l’entrepreneuriat en collaboration avec divers partenaires, pour fournir un soutien complet aux jeunes entrepreneurs. En outre, un atelier de deux semaines est proposé pour initier les jeunes à la gestion de projet et à la création d’entreprise, culminant dans une présentation de projets et une remise de prix le 17 novembre 2023. Le projet HEREDITAS s’est distingué parmi les propositions, emportant la victoire. Nous avons eu l’opportunité d’interviewer, Keanu Trouche, l’un des lauréats de ce projet, offrant un aperçu unique de cette expérience enrichissante.

 

Comment avez-vous conçu le projet fictif HEREDITAS pour le concours ?

Sortant d’une licence d’architecture, j’ai proposé à mon groupe de partir sur la thématique de l’Art et de créer un lieu de partage pour les jeunes du département des Hauts-de-Seine. Finalement, le côté architectural manquait, donc nous avons décidé de nous intéresser également au patrimoine français et de la valoriser auprès des jeunes.

 

Quels étaient vos objectifs personnels en participant à ce concours ?

En participant à ce concours, mon objectif principal a été de me prouver que j’étais capable de monter un projet d’entrepreneuriat et de convaincre le jury de sa pertinence et de son intérêt. En effet, tout nouveau projet doit trouver des partenaires financiers, et pour cela, il faut réussir à les convaincre. Donc j’estimais que si mon projet ne convainquait pas les membres du jury, il aurait du mal à trouver de vrais partenaires financiers.  

Quelles compétences et connaissances avez-vous acquises en élaborant ce projet fictif ?

Durant les trois premiers jours, à l’aide de différents jeux éducatifs, nous avons pu toucher aux bases de la comptabilité, de la gestion et du management. C’était court, mais très intéressant. Avant ma licence d’architecture, j’ai fait la première année du DCG (Diplôme de Comptabilité-Gestion), donc ces quelques jours me parlaient tout particulièrement.

 

Comment cette expérience a-t-elle influencé votre perception de l’entrepreneuriat ?

Je savais que monter un projet d’entrepreneuriat n’était pas une chose simple, j’avais eu des retours d’expériences similaires et ces quelques jours avec BGE n’ont fait que confirmer l’idée que je m’en faisais. Cela demande beaucoup de temps, d’investissement, d’énergie, tout ça sans être sûr à 100% que le projet sera une réussite. Entreprendre, c’est accepter de prendre des risques.  

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Pouvez-vous nous décrire l’accompagnement proposé par BGE-Parif et son importance pour les jeunes entrepreneurs ?

J’ai pu faire ce concours grâce à l’accompagnement reçu de la part de la Mission locale Rives de Seine. Je me suis tourné vers la Mission locale Rives de Seine à la suite de la licence en Architecture car je cherchais un emploi dans ce domaine avant de réaliser mon Master. Ma conseillère m’a orienté en Contrat d’Engagement Jeune, un programme intensif vers l’emploi. J’ai donc eu l’occasion de faire plusieurs ateliers et notamment ce concours avec BGE car j’avais besoin de gagner en expérience professionnelle. Je suis toujours accompagné par ma conseillère Mission locale à ce jour. Dans le cadre du concours, les ateliers avec BGE ont été une expérience supplémentaire et particulièrement intéressante puisqu’elle peut nous concerner de façon plus pertinente qu’on ne le pense. Même sans avoir d’ambition dans le monde de l’entrepreneuriat, nous sommes tous plus ou moins ancrés dans des « marchés ». Que l’on soit commercial, médecin, architecte, banquier, électricien, etc, nous devons connaître notre marché, notre cible clientèle et nos concurrents. C’est sur ce point que je trouve que la participation à cet atelier avec BGE a été très instructive.

 

Comment cet accompagnement peut-il aider dans la concrétisation de projets futurs, même s’ils sont différents de HEREDITAS ?

Cette expérience nous apprend à être rigoureux lors de la réalisation d’un projet, quel qu’il soit. Savoir se poser les bonnes questions, prendre le temps d’établir une stratégie et se donner toutes les chances pour qu’il aboutisse.  

Quels facteurs ont influencé la décision de ne pas réaliser le projet HEREDITAS ?

Je n’en ai pas spécialement parlé avec mon groupe, mais personnellement c’est un projet qu’il semblerait être très judicieux de pousser davantage. Cependant, ce n’est pas mon objectif aujourd’hui, mais je le garde dans un coin de ma tête ! A court terme, je souhaite d’abord terminer mon master pour devenir architecte et avoir au moins ce bagage en poche. Je me pencherai sûrement dessus plus tard… peut-être en parallèle d’un emploi stable, qui sait ?

 

Comment envisagez-vous d’appliquer les idées ou les compétences de ce projet dans vos futurs projets professionnels ?

Un de mes objectifs professionnels majeurs est d’ouvrir mon agence d’architecture. Je serai libre de me spécialiser dans le domaine qui me plaira le plus et je serai amené à appliquer plus ou moins la même démarche que celle que l’on a eue pour ce projet.

 

Quel rôle pensez-vous que de tels concours jouent dans la sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat ?

Je pense que beaucoup de jeunes se disent qu’entreprendre est une tâche trop compliquée et qu’elle est « réservée » aux autres, à ceux qui ont un haut niveau d’études. Or, grâce à des expériences telles, ils pourraient justement s’amuser à monter un projet en quelques jours et se rendre compte que c’est tout à fait réalisable avec un minimum de volonté. D’autant que le fait que ce soit sous forme de concours, les motiverait à pousser leur idée au maximum.

 

Comment ces expériences peuvent-elles être améliorées pour mieux préparer les jeunes à leurs carrières futures ?

Je pense que si nous avions eu plus de temps, nous aurions pu bien approfondir le sujet et donc montrer notre capacité à persévérer.

 

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants ou jeunes entrepreneurs qui envisagent de participer à de tels concours ?

Je leur dirai de réfléchir à ce qui les anime au quotidien et de voir s’ils peuvent en tirer une nouvelle idée de projet. Et qu’une fois que l’idée est trouvée, ils ne se mettent plus de barrières et qu’ils poussent leur projet au bout, quitte à se dire que ce serait irréalisable car tout est possible si on y croit et qu’on s’en donne les moyens.

 

Y a-t-il des aspects spécifiques de votre expérience que vous jugez particulièrement précieux pour partager avec eux ?

Je leur conseillerai de prendre cette expérience avec beaucoup de sérieux et de se donner à fond ! Un entrepreneur ne fait pas les choses à moitié, sinon il n’aboutirait à rien. Et même si pendant ces concours on se dit que ce ne seront que des projets fictifs, le fait de s’y impliquer au maximum pourra même leur donner envie de les réaliser. Ces concours permettent aussi d’évaluer notre esprit de compétition, alors foncez et convainquez-nous !