En vue des élections présidentielles, la CDEFM nous dévoile ses propositions !

En vue des élections présidentielles, la CDEFM nous dévoile ses propositions !

La CDEFM, qui rassemble aujourd’hui 35 membres, est l’initiative de six écoles françaises de management :

  • AUDENCIA,
  • EDHEC,
  • ESCP,
  • ESSEC,
  • HEC,
  • SKEMA.

 

Comme on le remarque notamment grâce aux classements internationaux, les écoles de commerce françaises possèdent une véritable notoriété à l’international. Le but de la CDEFM est de continuer d’autant plus à faire rayonner le modèle de la Grande École de commerce à la française. Cette conférence était animée par :

  • Alice Guilhon, Directrice Générale de SKEMA Business School et Présidente de la CDEFM,
  • Et Christophe Germain, Directeur d’Audencia et Vice-Président de la CDEFM.

 

CDEFM : des voeux spécifiques pour 2022

Le point presse organisé ce jour avait pour but d’exposer les vœux de la CDEFM à l’occasion des élections présidentielles 2022. C’est en s’appuyant sur les travaux de ses quatre commissions et de ses neuf comités d’experts, ainsi que sur les échanges entre ses membres, qu’elle nous propose aujourd’hui des solutions concrètes. Quatre grandes recommandations permettent ainsi de répondre aux enjeux actuels des grandes écoles.

 

Investir dans l’orientation au lycée

La première proposition exposée concerne un investissement dans l’orientation des jeunes au lycée. Ceci permettrait aux futurs étudiants d’effectuer le meilleur choix pour chacun d’entre eux, et ainsi une meilleure adéquation entre les besoins des entreprises et les aspirations de la jeunesse.

Actuellement, un large manque d’information se ressent. En solution à cela, la CDEFM affirme que le travail doit être fait au sein des régions et propose la création d’un portail unique d’information régional. En plus de ce portail les conseillers d’orientation devraient davantage être formés dans le scolaire grâce à un socle commun de connaissance et de méthodes sur l’orientation.

 

Les établissements d’enseignement supérieur, de véritables ascenseurs sociaux

La seconde proposition de la CDEFM est d’aider les Écoles à jouer pleinement leur rôle « d’ascenseur social ». L’État doit jouer son rôle d’accompagnateur des étudiants de quatre manières.

 

La première serait d’augmenter les bourses des étudiants pouvant en bénéficier, lors d’une poursuite d’étude dans une École reconnue par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) mais ne recevant pas de fonds publics.

La seconde serait de venir en aide aux étudiants dont les familles sont imposables en défiscalisant le financement des études. L’idée serait en effet de défiscaliser toute la chaîne de l’enseignement, en suivant le modèle de l’Education Plan des Etats-Unis.

La troisième manière soutiendrait l’apprentissage, en répartissant notamment le paiement de la scolarité entre le coût apprenti et la prise en charge par l’entreprise d’accueil et l’étudiant.

La quatrième manière pour l’État de jouer son rôle d’accompagnateur serait en soutenant les PARC (prêts à remboursement contingent au revenu). Ceci permettrait aux étudiants diplômés de rembourser leur emprunt en fonction de leur revenu.

 

D’après Christophe Germain, « les grandes écoles représentent un investissement pour la France ! »

 

Soutenir la recherche

Soutenir la recherche produite dans les meilleures revues mondiales par les chercheurs des Écoles de commerce françaises compose la troisième proposition du CDEFM. Il serait intéressant que l’État soutienne le développement de la recherche des Grandes Écoles qui, à l’heure actuelle, ne se fait que sur les propres fonds des écoles.

La recherche produite pourrait être financée en transférant par exemple une partie du budget du crédit d’impôt recherche au financement de la recherche produite par les écoles de commerce françaises.

Il est également important que les entreprises puissent soutenir la recherche au sein des établissements. Ceci passerait notamment par une simplification du lien entre les établissement d’études supérieures et les entreprises.

 

Simplifier la bureaucratie caractéristique de la France !

Enfin, et c’est ici que s’achèvent les propositions pour les élections présidentielles, simplifier les démarches administrative permettrait un travail plus efficace. La grosse bureaucratie française empêche les écoles de donner la pleine mesure de leur expertise au service de l’avenir du pays.

 

L’idée serait de fluidifier, de créer un dialogue de terrain. Trois dimensions clefs pour les écoles :

  • Référencer automatiquement les programmes de formation continue que les établissements d’Enseignement Supérieur reconnus par le MESRI proposent. Cela permettrait notamment de ne pas passer plus de temps à obtenir des accréditations qu’à délivrer des programmes.
  • Fluidifier les démarches d’accueil des étudiants internationaux qui ont été admis dans les programmes reconnus par le ministère, en matière de visa d’accès aux stages (prendre exemple sur l’Optional Professional Training des Etats-Unis) ou de titres de séjour à l’issue de leur programme.
  • Simplifier les dispositifs d’accès aux fonds européens et d’autre part d’appuyer encore plus les financements Erasmus.

Lire aussi : l’enquête de la CGE sur l’insertion des jeunes diplômés en 2021