
- CARRIÈRE INTERVIEWS
Matthieu Castagnos
- 9 novembre 2023
Interview d’Olivier Pribile, Directeur Marketing, Innovation et Data
Dans cet article vous retrouverez le témoignage passionnant d’Olivier Pribile, Directeur Marketing, Innovation & Data. Nous revenons notamment sur son parcours académique et professionnel, l’importance de la technologie et de l’innovation dans le secteur Marketing ainsi que sur son activité d’entrepreneur et de business angel.
Pouvez-vous vous présenter et revenir succinctement sur votre parcours académique et professionnel ?
Je m’appelle Olivier Pribile, j’ai 40 ans et je suis Directeur Marketing, Innovation & Data au sein du GIE qui soutient financièrement l’industrie hippique en France, un poste que j’occupe depuis un an.
J’ai obtenu mon diplôme de NEOMA Business School, sur le campus de Rouen. Mon parcours professionnel est assez singulier, axé principalement sur les domaines du Marketing, du Commercial et du Digital, avec une expérience prédominante dans le secteur du retail, notamment chez Yoplait ou Atol.
Quel rôle joue l’innovation et la technologie dans votre quotidien en tant que Directeur Marketing, Innovation & Data ?
Effectivement, le rôle de la technologie et de l’innovation est désormais d’une importance capitale dans notre quotidien. Pour illustrer cela, nous avons par exemple développé un jeu dans le domaine du Web 3, offrant à nos clients l’opportunité de vivre une expérience ludique en parallèle de nos services. Cette innovation est hautement « disruptive », car, dans notre secteur, nous sommes pionniers dans ce type d’initiative.
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En parallèle, nous menons une stratégie d’innovation qui, bien que moins révolutionnaire, n’en est pas moins puissante. Elle s’inscrit davantage dans le cadre du Web 2, tout en restant étroitement liée à notre domaine d’activité. Tandis que notre innovation de rupture initiale nous a permis d’attirer de nouveaux clients et de les fidéliser, notre stratégie d’innovation plus traditionnelle, c’est-à-dire incrémentale, nous ouvre les portes d’un public beaucoup plus vaste. Ces deux approches en matière d’innovation ne ciblent pas la même clientèle, mais elles se complètent parfaitement.
Vous menez en parallèle de vos missions de CMO des activités entrepreneuriales en tant que co-fondateur de Claudine Olivier et investisseur au sein de la startup Abeye. Pouvez-vous nous parler davantage de ces différents projets ?
En effet, avec mon épouse je suis co-fondateur de Claudine Olivier, dont elle est Directrice Générale. Le projet consiste à développer des crèches bilingues. Mon épouse avait pour objectif de révolutionner le secteur de la petite enfance en proposant une approche radicalement différente de ce qui se faisait jusqu’alors.
Pour ma part, j’ai contribué en mettant en avant mes compétences et mon savoir-faire. Cela impliquait la vente, le marketing numérique et la technologie, tout en opérant dans un secteur où l’aspect humain est au cœur des préoccupations.
En ce qui concerne la création de la startup Abeye au sein du groupe Atol, je travaillais en tant que Directeur Marketing et Commercial au sein de cette entreprise pendant plusieurs années. Abeye a développé une solution révolutionnaire sous la forme d’une paire de lunettes pour corriger la dyslexie. Environ 8% des Français sont touchés par la dyslexie, et ce chiffre est similaire dans le reste du monde. Ce trouble peut entraîner l’exclusion et des problèmes psychologiques chez les enfants, car ils se sentent souvent exclus par rapport à leurs camarades.
La dyslexie ne provient pas du cerveau, mais de l’œil. Les lunettes développées par Abeye permettent de compenser ce dysfonctionnement de l’œil, offrant aux personnes dyslexiques une vision similaire à celle des autres.
Nous avons fait tester ces lunettes à des milliers d’enfants, et elles ont montré une efficacité impressionnante, fonctionnant sur près de 90% des enfants. Même Franck Gastambide, l’un des dyslexiques les plus célèbres de France, a trouvé ces lunettes extrêmement efficaces.
Cette âme d’entrepreneur, comment l’expliquez-vous ? L’avez-vous depuis l’enfance ?
Depuis mon enfance, j’ai toujours eu une passion pour la création. L’esprit d’entrepreneur est ancré en moi depuis longtemps. Chaque fois qu’une nouvelle innovation technologique surgit, j’ai toujours cherché à apprendre, même si cela peut parfois s’avérer difficile. Il est essentiel de se remettre en question en permanence et de conserver une curiosité insatiable pour apprendre.
Je veux dire par là que cet état d’esprit entrepreneurial a toujours été une partie intégrante de ma vie quotidienne. A titre d’exemple, lorsque j’étais en école de commerce, j’ai été l’un des pionniers à lancer d’importants sites web pour les étudiants de l’école, et j’ai fondé une association dédiée à la photographie et à la vidéo à partir de zéro.
Vous avez travaillé dans plusieurs entreprises, quel facteur est le plus important dans vos choix carriéristes ?
Effectivement, j’ai toujours cherché à donner un sens à ma carrière en m’assurant que les missions que j’accomplis et les entreprises pour lesquelles je travaille aient une signification pour moi. Lorsque vous vous engagez dans une entreprise, elle doit avoir un sens pour vous.
Un exemple concret de cela est le développement d’Abeye. La création de cette solution pour lutter contre la dyslexie donne un objectif concret et significatif au temps et à l’effort investis dans ce projet.
Je m’engage principalement dans des entreprises et des projets qui ont un fort impact social et qui servent une cause qui me tient à cœur. C’est une manière pour moi de m’assurer que mon travail ait un impact positif sur la société.
Un grand merci à Olivier Pribile pour cette interview !