- ACTU ÉCOLES ENQUÊTES SCIENCES PO PARIS
- Kassandra Leroy
- 23 juillet 2022
Diplômés de Sciences Po 2020 : quelle insertion professionnelle ?
Sciences Po a réalisé une étude concernant les conditions d’insertion de ses diplômés de la promotion 2020. Du nombre de 2 572, le but de cette étude est d’évaluer si la crise sanitaire a eu un impact sur leur insertion. Avec un taux de réponse de 65%, Nicolas Sauger, professeur associé à Sciences Po, a pu brillamment étudier les chiffres obtenus.
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Un taux d’insertion quasiment inchangé par rapport aux années précédentes
Pour la promotion 2020, autant d’étudiants qu’en 2019 et 2018 sont rentrés en activité 18 mois après la fin de leurs études, mais légèrement moins 6 mois après. Cela concerne donc aujourd’hui plus de 90% des étudiants. La majorité des diplômés (70%) sont en emploi stable et ainsi ont un avenir serein concernant leur vie professionnelle. Ce taux d’insertion élevé est dû notamment aux stages et contrats d’apprentissage qui favorisent fortement l’accès à l’emploi. Sciences Po insiste régulièrement sur ce point : en plus de proposer à ses étudiants une formation académique de haut vol, un accent tout particulier est mis sur l’employabilité de ses étudiants en leur permettant d’enchaîner différentes expériences professionnelles.
Une insertion qui se fait dans une grande diversité de secteurs
« Tu fais Sciences Po ? Tu veux faire de la politique ? ». Tous les étudiants de Sciences Po ont du entendre cette phrase au moins une fois depuis leur intégration au sein de la Grande Ecole parisienne. Et pourtant… la majorité des diplômés de Sciences Po s’oriente en fait dans le secteur privé !
Pour la promotion 2020, 65% des diplômés travaillent aujourd’hui dans le secteur privé. C’est la même part que la part moyenne constatée entre 2018 et 2019. Que ce soit dans l’administration, l’audit et le conseil, la banque et la finance ou encore les organisations internationales, chacun y trouve son compte. Étonnamment, le taux d’insertion à l’international a augmenté malgré la crise du Covid-19. L’expatriation chez les diplômés de Sciences Po se fait partout dans le monde : Europe, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Asie, Afrique … D’ailleurs, la part de diplômés ayants signé un contrat avec une organisation internationale a doublé entre 2019 et 2020 ! Cet attrait pour l’international s’explique beaucoup par le fait qu’une grande partie des diplômés Sciences Po sont internationaux et sont donc rentrés dans leurs pays d’origine durant la crise sanitaire.
Cérémonie de remise des diplômes 2022 à la Philarmonie de Paris (crédits photo : Sciences Po)
La crise sanitaire n’a-t-elle vraiment pas impacté l’insertion des jeunes diplômés ?
Avec un marché de l’emploi en tension, nous aurions pu penser que ce taux d’insertion était dû au fait que les diplômés choisissaient leur premier emploi par dépit en fonction des offres disponibles pendant la crise. Mais au contraire, 84% des étudiants de la promotion 2020 de Sciences Po déclarent être satisfaits ou très satisfaits de leur premier emploi. La rémunération moyenne brute annuelle est passée à 40K€ alors qu’elle s’élevait à 37,5K€ en 2019.
Cet impact nul de la crise COVID est justifié par la qualité des formations proposées par Sciences Po, mais également la reconnaissance de cet enseignement par les recruteurs pour qui « Faire Sciences Po » est encore un gage de sérieux et de confiance.
15% des diplômés ont choisi de ne pas intégrer le marché du travail de suite ou de continuer leurs études ou mettre en place des projets personnels. Cette part n’est pas expliquée par la crise puisqu’elle est identique aux années précédentes.
Ainsi, la grande majorité des diplômés de Sciences Po en 2019 n’a pas eu tant de difficultés à s’insérer sur le marché du travail, pour en plus prétendre à des emplois qui les passionnent et les satisfont.
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