Infinite réinvente le prêt étudiant pour les jeunes issus de milieux populaires

Infinite réinvente le prêt étudiant pour les jeunes issus de milieux populaires

Infinite est le nouveau projet de l’entrepreneur à succès Alexandre Mars. La startup réinvente le prêt étudiant pour les jeunes issus de milieux populaires avec l’espoir de réduire la reproduction sociale des grandes écoles.

Infinite va proposer des prêts à taux zéro aux les jeunes issus de milieux populaires

Infinite est une initiative de l’entrepreneur et philanthrope Alexandre Mars. Ce businessman qui se dépeint lui-même comme « un activiste du partage » consacre, depuis près de dix ans, l’essentiel de son temps et de sa fortune à combattre les injustices sociales. Son mode opératoire est singulier puisqu’il s’appuie sur sa capacité d’innovation, éprouvée durant ses années dans la tech (il a créé trois startups, aujourd’hui revendues), pour s’attaquer de façon disruptive aux causes qui lui tiennent à cœur.

Ainsi, la promesse Infinite est de proposer des prêts étudiants jusqu’à 45 000 euros, sans intérêt et sans garant. Le prêt est remboursable en différé, sur une durée maximale de douze ans. La startup vise à financer dès septembre 2023 les études de jeunes issus de milieux défavorisés et ayant été reçus dans des grandes écoles.

« Les inégalités sociales sont particulièrement fortes à deux moments de la vie : la naissance et à 18 ans. La majorité des étudiants intégrant des grandes écoles ou partant à l’étranger peuvent le faire parce qu’ils sont dotés d’un capital financier, social et culturel », résume Alexandre Mars Aux Echos.

 

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Infinite souhaite réduire la reproduction sociale au sein des grandes écoles

Une étude publiée par l’Institut des politiques publiques le mardi 19 janvier montre que les étudiants des grandes écoles ne sont que 9 % à être issus de catégories socio-professionnelles défavorisées alors qu’ils représentent 36 % de la classe d’âge. Or parmi les difficultés majeures, le coût parfois important des études trouve largement sa place.

Certes, il existe déjà une panoplie de prêts étudiants proposés par les banques, mais ces dernières demandent souvent un garant et facturent un taux d’intérêt. Le prêt étudiant garanti par l’Etat est, quant à lui, limité à 20 000 euros maximum, et est également associé à des intérêts. Des bourses sont disponibles pour les étudiants défavorisés, mais sous certaines conditions. Pour être éligible à Infinite, il faut remplir des critères sociaux (mais pas forcément avoir le statut de boursier) et être admis ou étudiants dans l’un des établissements partenaires. HECPolytechnique, SciencesPo, McGill University, Télémaque et UWC International sont les premiers établissements partenaires, selon l »annonce de l’entrepreneur dans un post LinkedIn.

En levant 500 000 euros de dons auprès de particuliers et d’entreprises dès la première année, Infinite espère pouvoir aider à terme 2.000 étudiants par an en France. Les prétendants peuvent postuler en ligne en remplissant un questionnaire avant de passer un entretien. Les critères d’attribution ? Les revenus et la catégorie socioprofessionnelle des parents, la ville de résidence, le lycée effectué ainsi que les résultats académiques, mais aussi le projet et « l’ambition professionnelle ».

« C’est un modèle qui n’a aucun équivalent. C’est un effet boule de neige dans lequel les bénéficiaires financeront les prochains bénéficiaires », explique Alexandre Mars. Concrètement, privilégier les études d’excellence permet aussi d’assurer la pérennité du modèle. « Chaque étudiant peut rembourser son prêt sur 12 ans avec des mensualités modulables. Ce montant sera intégralement réinvesti dans le fonds pour financer d’autres prêts, détaille-t-il. Les grandes écoles ont un taux d’employabilité extrêmement fort. Si 60 % des élèves financés ne trouvaient pas d’emploi, alors le modèle s’effondrerait. »

 

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Pour conclure, Infinite est une solution de financement pour des jeunes issus de milieux populaires. Alexandre Mars veut aussi accompagner les jeunes étudiants en leur proposant du mentorat. « Si un jeune n’a pas les bons contacts, il n’aura jamais son stage où il veut », souligne le dirigeant.