Connaissez-vous vraiment Facebook ?

Connaissez-vous vraiment Facebook ?

Facebook est un site internet créé par Mark Zuckerberg en 2004 dans l’université Harvard, avec l’aide de 3 de ses camarades. A l’origine ce site était uniquement destiné à l’usage des étudiants d’Harvard, mais il a été rendu accessible à tous dès 2006.  Aujourd’hui cette application regroupe plus de 2 milliards d’utilisateurs à travers le monde, et le chiffre d’affaire est estimé à 18,687 milliards de dollars en 2020.

 

L’engagement de Facebook pour le climat et le changement climatique

Afin de sensibiliser un maximum de gens à la cause environnementale, Facebook a eu l’idée de mettre en place un site interne déconstruisant les arguments des climatosceptiques. En effet, dans de nombreux pays le réchauffement climatique est resté au stade de mensonge sinon de théorie du complot. Ainsi, ce site a pour but de lutter contre la désinformation, qui limite in fine les efforts collectifs menés pour sauver la planète. On y retrouve donc des analyses scientifiques et des chiffres permettant de prouver l’urgence et l’ampleur de la crise climatique.

En parallèle de cela, la firme s’est également engagée personnellement sur le chemin du développement durable, puisqu’elle a réussi à réduire de 59% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2017 et que ses activités sont soutenues à 86% par des énergies renouvelables. Facebook est également un des plus gros acheteur d’énergies renouvelables et investit dans des projets accès sur la restauration de l’eau, les exploitations éoliennes et l’élimination du carbone via la reforestation (notamment en Afrique de l’Est). Aujourd’hui l’objectif de Facebook serait d’atteindre le zéro émission nette d’ici 2030.

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La relation de Facebook avec ses employés

Tout comme les autres entreprises GAFA, Facebook s’est écarté de l’organisation traditionnelle de la vie en entreprise et de la manière de gérer les équipes d’employés. La plus surprenante et probablement la plus contestée de ces nouvelles pratiques est sans aucun doute le stack rancking, autrement dit la mise en place d’un système d’évaluation des salariés. Appliqué à partir de 2014, ce processus consiste à se faire noter par ses managers mais également par les autres employés selon les critères « bon, moyen ou médiocre ». Non seulement cette pratique peut provoquer des conflits en interne entre les travailleurs, mais en plus ce système de notation est biaisé puisque le ratio d’attribution de ces notes doit rester constant sur la durée, peu importe l’évolution réelle des relations et des prestations fournis entre employés.

En parallèle de cette polémique, Facebook s’est fait remarquer par sa manière de gérer la crise sanitaire et sa politique de travail à distance. Marc Zuckerberg a en effet publié un communiqué dans lequel il autorisait ses employés à faire le choix de rester en télétravail malgré la réouverture des bureaux. Ce choix est la preuve d’un changement de mentalité au sein des entreprises sur la question du télétravail puisque que celui-ci n’est plus synonyme de perte d’efficacité ni de productivité. Mais il n’en reste pas moins qu’un tel choix a des conséquences, car la firme a averti les salaires des employés favorisant le télétravail serait ajusté au cout de la vie sur le territoire en question.

Enfin, Facebook s’est également engagé à améliorer les conditions de travail des modérateurs, qui jouent un rôle clef dans le fonctionnement du réseau social puisque se sont eux qui filtrent le contenu des messages. De fait, ces derniers sont exposés chaque jour à quelques milliers de messages haineux contenant des propos racistes, homophobes et autres. Or, cette exposition constante à la violence provoque parmi ces modérateurs de nombreux Burn out et des traumatismes que leur bas salaire ne permet pas de compenser. C’est pourquoi Facebook a assuré s’engager dans une politique d’amélioration des conditions de travail de cette branche bien spécifique du fonctionnement du site.

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Facebook et la circulation des informations

Si l’entreprise Facebook s’efforce d’employer des modérateurs, c’est bien parce qu’elle a de plus en plus de difficulté à filtrer les contenus des messages échangés sur la plateformes. Entre messages d’incitation à la haine et fake news, il est aujourd’hui indispensable de lutter contre la désinformation qui se propage sur les réseaux sociaux. C’est d’ailleurs pourquoi les réseaux sociaux, dont Facebook, ont été le berceau de la propagation de plusieurs sectes ou groupuscules complotistes comme la plateforme QAnon.

En parallèle de cela, Facebook a également été très critiqué pour sa politique de contrôle des informations, puisqu’il aurait eu un grand rôle dans le vote du Brexit. En effet il s’avère qu’un parti pro-Brexit AggregateIQ aurait financé près de 1400 publicités sur le réseau social à quelques jours seulement du vote. La conséquence première de cette action a bien évidemment été l’influence directe de l’opinion des votants, sachant que plusieurs de ces publications comportaient des fake news. De même, Facebook a notamment été accusé d’avoir été la source de la diffusion de plusieurs fake news à propos du Covid et de l’idée selon laquelle le virus aurait été créé par les hommes dans des laboratoires scientifiques, alors même que cette idée avait été écartée par les experts.

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Facebook et sa politique de concurrence

Facebook, comme tous les autres GAFAM a été accusé par plusieurs institutions de pratiquer des politiques anticoncurrentielles, notamment en ce qui concerne le secteur des annonces en ligne. Déjà la Commission Européenne à lancé une enquête pour déterminer si Facebook profite de son site internet pour recueillir et utiliser les informations de ses utilisateurs, que ce soit des consommateurs ou des entreprises qui postent des annonces sur le site. Par ailleurs, des pays comme les Etats-Unis accusent Facebook de se retrouver aujourd’hui dans une position dominante sans équivoque qui mériterait un démantèlement afin de rétablir la concurrence sur ce nouveau marché. Ce démantèlement impliquerait que Facebook cède Instagram et WhatsApp, qui avaient été racheté par la firme en 2011 et 2014. L’objectif de ses rachats aurait été d’empêcher de potentiels concurrents de s’emparer du nouveau marché du téléphone mobile. Par ailleurs, Facebook continue d’évincer ses concurrents en empêchant les développeurs qui utilisent Facebook pour se créer d’utiliser des réseaux sociaux concurrents.

De même, la politique d’acquisition de Facebook interroge quant aux risques anticoncurrentiels qu’elle suppose. En
effet, l’entreprise s’est efforcée de racheter toutes les start-up qui risquaient de faire de l’ombre à l’application et ainsi tuer dans l’œuf toute potentielle concurrence. D’ailleurs, c’est suite à l’échec du rachat de l’application Snapchat que Facebook a décidé de copier sans vergogne les fonctionnalités de cette dernière pour les reporter sur ses propres applications : filtres, stories etc. sont aujourd’hui monnaie courante sur Instagram et WhatsApp.