Les aides à l’apprentissage sont à nouveau prolongées !

Les aides à l’apprentissage sont à nouveau prolongées !

Le nouveau ministre du Travail, du plein emploi et de la réinsertion Olivier Dussopt, a annoncé lors de son passage sur RTL le 24 mai la prolongation des aides à l’apprentissage « au moins jusqu’à la fin de l’année ». Pour la troisième fois consécutive, ces aides au recrutement versées aux entreprises pour les inciter à embaucher des apprentis ont donc été reconduites. Un éventuel maintien des aides l’année prochaine est également envisagé, ce qui pérenniserait le système d’aide, mais il dépendra de la loi de finance 2023, comme le rappelle O. Dussopt, en qualité d’ancien ministre du budget. Mise en place en juillet 2020 dans le cadre du plan « un jeune, une solution », la stratégie de financement de l’apprentissage avait porté ses fruits.

 

Un boost remarquable des contrats en apprentissage

Ces aides, qui visent à amortir le coût de l’apprentissage pour les entreprises, s’élèvent à un montant de 5000 euros pour l’embauche d’un apprenti mineur et de 8000 euros pour un apprenti majeur. Elles ont eu un effet considérable dans le monde du travail et ont permis la signature de 718 000 contrats d’apprentissage en 2021, contre une moyenne de 300 000 apprentis par ans jusqu’ici. Il s’agit d’un record, en hausse de +37% sur un an, essentiellement portée par l’enseignement supérieur qui représente 62% des contrats signés. Cette dynamique d’embauche se répercute logiquement sur le taux de chômage chez les 15-24 : début 2022, il est de 15,9%, un taux historiquement bas, et à saluer.

 

Une belle dynamique, jusqu’au million d’apprentis ?

Emmanuel Macron s’était fixé l’objectif d’atteindre le million d’apprentis, déclaration rappelée sur RTL par le ministre du travail, afin de lutter entre autres contre le chômage des jeunes particulièrement haut en France. La politique d’aide s’est montrée efficace en ce sens et a considérablement facilité leur embauche, et cette prolongation soulage les entreprises. Le frein potentiel de la mesure est son coût de financement, d’où son incertain maintien pour l’année à venir, même si l’on peut considérer qu’il s’agit en réalité d’un investissement sur le long terme, plus qu’une contrainte budgétaire comme l’estime Olivier Gauvin, directeur général de l’association Walt. En effet, l’apprentissage, accessible aux 16-29 ans, allie enseignement théorique à la formation pratique au métier et permet une insertion professionnelle plus efficace des étudiants. Il est aussi un atout pour les entreprises et ses retombées économiques rapportent à l’Etat

 

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Ancienne B/L, je suis aujourd'hui étudiante à Sciences Po Lyon.